Jean-Marc Lhermet, bras droit de Florian Grill, tête d’affiche de l’opposition à Bernard Laporte dans les élections Fédérales, s’est confié via Rugbyrama.
Ce-dernier a pesté contre la composition du staff de l’équipe de France.
Selon lui, il manque de la clarté dans les missions confiées à chacun des membres du staff Tricolore. Extrait:
“Je pense qu’il faut travailler sur la durée. Si on vise 2023, l’organisation à mettre en place démarre dès maintenant car on ne doit pas perdre de temps et on part tout de même avec du retard sur les autres. Ce qui me gêne, ce n’est pas que Galthié et d’autres aient été intégrés en amont, mais le manque de clarté sur les missions de chacun. Galthié, c’était celui qui commandait sans commander. Quel est le rôle de Brunel là-dedans ? Celui d’Elissalde vis-à-vis ce Labit ? C’est un problème par rapport à l’extérieur mais ça l’est aussi au niveau des joueurs. À qui devaient-ils se référer ? Dans tout type d’organisation, il faut un management clair. Ce flou m’a perturbé. Déjà, Galthié arrive parce qu’un pseudo-audit auprès des clubs a empêché de faire venir Gatland… Ce n’est pas optimal pour lui. La décision de l’incorporer au staff, pourquoi pas ? Qu’il puisse observer l’attitude des uns et des autres, qu’il gagne du temps, c’est bien. Mais c’est la façon de faire qui me dérange. C’est néfaste à la performance.”
Selon lui, ce manque de clarté peut expliquer les mauvais résultats de l’équipe de France. Extrait:
“J’en reviens là mais, à un moment, les missions doivent être claires. Aujourd’hui, on a un management de l’équipe de France qui tourne autour de plusieurs personnes. Il y a le président de la Fédération, il y a Serge Simon, il y a Raphaël Ibanez, il y a Fabien Galthié, il y a les coachs autour et même Jacques Brunel qui est encore là… Je ne connais pas les missions de chacun, et j’espère au moins que les intéressés les connaissent. Mais les rôles de Galthié et Ibanez doivent être bien définis. En amont, il faut un relationnel Fédération-Ligue assaini pour que le sélectionneur puisse travailler correctement avec les entraîneurs de club. Les coachs doivent pouvoir aller très régulièrement, pas une fois sur tous les trois mois comme avant mais une fois par semaine ou tous les quinze jours, au sein des clubs pour créer cette proximité. C’est un élément majeur de la réussite. Mais ce n’est pas Fabien qui va négocier la convention avec Paul Goze. Au plus haut niveau de la Fédé et de la Ligue, il faut un cadre de fonctionnement établi pour lui donner les moyens de faire ce qu’il a envie de faire avec les entraîneurs et les joueurs. Cet aspect a péché par le passé et explique aussi les mauvais résultats de l’équipe de France.”
Pour conclure, Jean-Marc Lhermet s’en prend au président de la FFR, Bernard Laporte. Extrait:
“Quand Laporte est arrivé, sa première décision a été de vouloir dézinguer la Ligue pour avoir la tête de ses dirigeants, et cela n’a pas permis des relations apaisées et normales dans l’intérêt du rugby français. Elles ont été gelées pendant trois ans. On a remis en question le staff sur son manque de proximité avec les entraîneurs mais c’est parce qu’il n’y avait pas le cadre propice. Ces tensions ne doivent plus exister. Sinon, Fabien Galthié peut avoir les meilleures intentions du monde, il n’y arrivera pas.”