L’ancien sélectionneur de l’Angleterre, Clive Woodward s’est longuement confié dans les colonnes du Midi Olympique de ce dimanche soir.
Ce-dernier a expliqué avoir assisté à la défaite du XV de France contre le Pays-de-Galles en quart de finale de la Coupe du monde au Japon, à Oita.
Il se remémore les moments de détresse des supporters Français – dans les tribunes – au coup de sifflet final. Extrait:
“J’étais présent à Oita lors de leur quart de finale contre le pays de Galles. Encore aujourd’hui, je ne m’explique pas comment les Bleus ont perdu ce match. J’étais en tribunes et quelques rangs plus bas, à ma gauche, il y avait Émile Ntamack. J’avais d’autres supporters français autour de moi. Tout le monde se prenait la tête entre les mains. Ces scènes de détresse étaient incroyables. Les Français auraient dû gagner ce match sans même se faire peur. Du point de vue d’un entraîneur, leur défaite est incompréhensible.”
Clive Woodward explique ne pas comprendre comment l’équipe de France a pu perdre cette rencontre qu’elle maîtrisait totalement.
Celui-ci l’affirme haut et fort : la France ne pourra jamais décrocher la Coupe du monde avec des joueurs comme Sébastien Vahaamahina qui réalisent des fautes si grossières. Extrait:
“Mais des éléments factuels expliquent cette défaite. Vous ne serez jamais champions du monde avec des joueurs qui font ça (il mime le coup de coude de Sébastien Vahaamahina). Vraiment, c’est inconcevable à un tel niveau de compétition.”
Pour conclure, Clive Woodward ne comprend pas pourquoi Camille Lopez n’a pas tenté le drop qui aurait permis au XV de France de mener de 9 points. Extrait:
“Mais ce n’est pas tout. À quatorze, les Bleus auraient dû gagner ce match. Il y a cette mêlée, proche de la ligne galloise. Les Bleus sont à 14, placent un centre en position de troisième ligne et ne mènent que de six points. Il faut tenter le drop. Ce n’est même pas une option, c’est une obligation. Ce drop, Camille Lopez peut le tenter de suite derrière la mêlée. Il n’y a pas à attendre. C’est la seule option valable. Les Bleus, en infériorité numérique, devaient se mettre à l’abri en passant à neuf points d’écart. Ce n’est pas qu’une question d’arithmétique. C’est aussi psychologique. Avec les six points de retard, les Gallois croyaient dur comme fer à leur victoire. À neuf points, ils auraient commencé à franchement douter. Il leur aurait fallu marquer deux fois, dans un match qu’ils ne dominaient pas, même en supériorité numérique. Je pense qu’ils auraient lentement lâché prise. Mais ce drop n’est pas venu. Et ce sont les Français qui, à la fin, pleuraient. J’adore la France et j’ai toujours adoré la France. Leur détresse m’a fait mal au cœur. J’espère que les Bleus vont retrouver le chemin de la victoire. Et vite.”