C’est une certitude : la Pro D2 serait clairement moins impactée par la crise sanitaire qui frappe actuellement la France, que le Top 14. Pour une fois, ce ne sont pas les plus petits qui vont morfler.
Dans son édition de lundi, le Midi Olympique dévoile plusieurs raisons à cela.
La première des raisons ? La différence des salaires entre les joueurs de Top 14 et de Pro D2. Le salaire moyen en Top 14 est de 20 000 euros mensuels quand en Pro D2 il est de 5 000 euros.
Or, pendant cette période de chômage partiel, le gouvernement prendra en charge la totalité du salaire des joueurs payés jusqu’à 7 000 euros par mois.
Du côté du Top 14, le plafond de la prise en charge de l’état est rapidement dépassé. Ce sont donc les clubs qui devront prendre en charge la majorité des salaires des joueurs.
En clair, les clubs de Pro D2 se voient délestés d’une énorme partie de leurs salaires, ce qui n’est pas le cas en Top 14 puisque la majorité des joueurs perçoivent plus de quatre fois le Smic.
Autre raison : les clubs de Pro D2 s’appuient beaucoup moins sur de gros partenaires qu’en Top 14. Généralement, le partenaire octroie entre 5 000 et 20 000 euros au club de Pro D2. En Top 14, les montants peuvent monter jusqu’à plusieurs millions d’euros.
Perdre un partenaire pour un club de Pro D2 ne sera donc pas catastrophique contrairement aux clubs de l’élite.
Enfin, troisième et dernière raison : la billetterie. En Top 14, les clubs sont très dépendant de la billetterie contrairement aux formations de Pro D2.
En Pro D2, l’affluence moyenne peut tourner autour de 4 000 supporters par match quand en Top 14, l’affluence tourne autour de 14 000 supporters par match .L’annulation de matches porte préjudice davantage aux clubs de Top 14 qu’à ceux de Pro D2.
Voilà autant de raisons pour lesquelles les clubs de Pro D2 devraient moins être impactés durant cette période de crise.