Le directeur général du Stade-Français Paris, Thomas Lombard s’est confié lors d’un entretien accordé au Midi Olympique de lundi.
Ce-dernier a bien évidemment évoqué la crise que traverse le rugby Français en cette période d’épidémie.
L’ancien commentateur de Canal + explique notamment que la baisse de revenus liée aux partenariat sera évidente pour tous les clubs de l’élite. Extrait:
“La baisse des revenus liée aux partenariats, elle est évidente. Je ne vois pas comment elle ne pourrait pas arriver. On se demande comment on va faire pour payer nos joueurs sur la durée et j’imagine que toutes les entreprises ont les mêmes problématiques. Sachant que, pour beaucoup d’entre elles, elles génèrent plus d’économie que nous.”
Il craint d’ailleurs le pire pour les campagnes d’abonnement des clubs de Top 14. Il estime que les supporters auront d’autres priorités que de dépenser de l’argent pour du rugby après cette crise sanitaire; Extrait:
“La campagne d’abonnements sera difficile. De notre côté, nous avions envisagé de revoir les tarifs à la baisse avant l’arrivée de cette crise. Nous allons sûrement encore devoir faire des ajustements. Mais décemment, peut-on aujourd’hui demander aux gens de se réabonner ? Leur priorité, après une crise qui va frapper tout le monde, ne sera pas de prendre un abonnement à Jean-Bouin ou ailleurs.”
Pour conclure, Thomas Lombard tire la sonnette d’alarme. Selon lui, cette crise fait clairement vaciller le modèle économique du rugby Français.
Il affirme que le rugby Français vit clairement au-dessus de ses moyens. Extrait:
“Le modèle économique du rugby est en passe de vaciller à cause de cette crise. Nous avons été probablement beaucoup trop loin et j’inclus mon club dans ce constat. Le caractère d’urgence qui est le nôtre aujourd’hui, à savoir comment les clubs de rugby vont-ils pouvoir survivre ? C’est justement parce qu’on a été trop loin. Aujourd’hui, la question de fond, c’est de savoir si notre système n’est pas surdimensionné. À mon sens, le rugby vit clairement au-dessus de ses moyens. La finalité n’est pas d’affirmer qu’il faut absolument baisser les salaires des joueurs pour que tout aille mieux mais il faut être plus raisonnable. Nous devons créer de la valeur et davantage d’actifs pour nos clubs. Peut-être faut-il donner aux joueurs des émoluments qui soient plus encadrés avec des vraies grilles de salaires et sans doute moins d’écart avec les autres Nations.”