Lors d’un entretien accordé au Midi Olympique de ce vendredi, le manager de l’Union Bordeaux-Bègles, Christophe Urios s’est confié sur son confinement en cette période de crise sanitaire.
Dans un premier temps, ce-dernier évoque cette situation incroyable du moment. Extrait:
“Quand on se rend compte que le monde s’arrête un jour de tourner, ou que l’on voit la situation en Italie et en Espagne, on n’en croit pas nos yeux. Tout ceci nous amène donc à faire preuve de beaucoup d’humilité. Donc je prends les choses avec recul.”
Au début, il concède avoir pris cette épidémie à la rigolade, jusqu’à ce que le président de la République prenne la parole. Extrait:
“Comme beaucoup de personnes, j’ai pris la situation un peu à la rigolade au début. Je n’avais pas pris conscience de la gravité de la situation, d’autant que les informations étaient contradictoires : certains disaient qu’il ne s’agissait que d’une grippe, la communication n’était pas claire. Et puis j’ai changé d’état d’esprit à la première prise de parole du président Macron. J’ai compris que la situation était grave, et que cela allait prendre du temps.”
S’il avoue que ce confinement n’est pas facile à vivre, il refuse de se plaindre. Extrait:
“Bien sûr, je préférerais que le monde aille mieux et que l’on vive normalement. Mais il suffit d’allumer sa télé pour se dire que l’on n’a pas le droit de se plaindre. Tout le monde va bien à la maison, il fait beau, on a du terrain, donc tout va bien. Cette pause me permet de faire des choses que je n’ai pas l’habitude de faire, ou moins.”
Pour conclure, Christophe Urios cite tout ce qui lui manque le plus au quotidien. Extrait:
“Ce qui me manque le plus, c’est ma relation aux joueurs. Ça me manque terriblement. Sentir le groupe, être au contact de chacun, les tapes sur l’épaule, gueuler… (rires) Cette effervescence me manque. Parce que là, c’est quand même calme dans mon village. C’est très, très, très, très calme… Monter dans les tours, m’énerver, impulser, tirer, pousser, filer un taquet à un type, brancher, se faire brancher… tout ça, ça me manque. Ils me manquent tous et il me tarde de les retrouver, mes joueurs. Et cette proximité avec eux, et les gens du club. Nous étions tous embarqués dans un truc formidable qui s’est arrêté d’un coup. Donc j’ai hâte d’y retourner et de dire : « Allez, on est repartis ! »”