L’arbitre du Top 14 et urgentiste Thomas Charabas s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique pour évoquer ses deux professions.
Ce-dernier l’affirme : l’arbitrage et son métier de médecin urgentistes sont deux métiers incomparables.
Selon lui, cette crise sanitaire doit également permettre à chacun de relativiser sur l’importance de certains enjeux dans le rugby. Extrait:
“C’est incomparable, parce que les enjeux sont différents. D’ailleurs, si cette crise permet de relativiser l’importance de certains enjeux, de nuancer la portée d’une défaite ou la perte d’un point de bonus défensif, elle aura au moins servi à cela. Mais bon, même si les enjeux sont différents, on peut s’en nourrir quand même. Vous savez, quand vous êtes amené à prendre une décision dans l’urgence face à 15 000 personnes qui ne sont pas d’accord avec vous, il faut être précis, serein, capable de garder de la lucidité. Dans la médecine d’urgence, ou vit quelque part la même chose, où il s’agit de prendre des décisions importantes et rapides, sachant que le droit à l’erreur n’est pas tout à fait le même quand la vie de quelqu’un est en jeu. Et il n’y a pas de vidéo en médecine, en plus… (sourire) Ou alors, si on prend le temps de revoir une décision, c’est qu’on n’a probablement pas pris la bonne…
Le fait d’arbitrer sous tension, dans des contextes très passionnés, permet de travailler son assurance et son calme lorsqu’il s’agit de résister à la pression. Et parallèlement, pratiquer la médecine permet de relativiser l’importance des décisions que l’on prend. On les prend simplement en son âme et conscience, le plus professionnellement possible. Mais ça ne reste que du sport…”