Lors d’un entretien accordé au Midi Olympique, le président de la Fédération Française de Rugby, Bernard Laporte a exprimé sa volonté et sa détermination à créer une nouvelle compétition : le Mondial des clubs.
Pour la mise en place de cette nouvelle compétition, Bernard Laporte a précisé qu’il souhaitait mettre un terme définitif à la Coupe d’Europe, une compétition pas assez intéressante sur le plan financier.
Dans les colonnes du quotidien L’équipe, le président de la Ligue Nationale de Rugby, Paul Goze n’a pas manqué de réagir et de répondre à Bernard Laporte.
Il rappelle – dans un premier temps – que la LNR travaille depuis plusieurs mois sur la création d’une telle compétition. Extrait:
“Ce n’est pas nouveau. Nous étions en discussions depuis plusieurs mois avec les autres ligues pour proposer une Coupe du monde des clubs envisagée tous les quatre ans pour éviter de surcharger les calendriers et ne pas dévaloriser la Coupe d’Europe. Nous devions présenter une première ébauche aux clubs français dans le courant de ce printemps, ce n’est évidemment plus d’actualité.”
Cependant, il ne comprend pas pourquoi Bernard Laporte évoque le sujet maintenant, alors que le rugby Français traverse une grosse crise financière. Selon lui, d’autres sujets sont plus importants en ce moment. Extrait:
“Le sujet reviendra dans quelques mois, lorsque la crise sanitaire sera derrière nous. Mais là aussi, c’est très compliqué : une telle compétition ne peut se faire qu’avec 3 ou 4 clubs par pays. Elle durera forcément plusieurs semaines, donc que feraient les non-qualifiés pendant ce temps ? Ce n’est pas simple à organiser et il faut être vigilant aux effets de bord sur les autres clubs, sur les Championnats nationaux ainsi que sur la Coupe d’Europe. Je n’arrive pas à comprendre qu’on puisse évoquer ce genre de sujet à l’heure actuelle, alors que nous avons des sujets problématiques plus urgents à traiter, que la priorité est de sécuriser l’organisation actuelle, nos Championnats, nos clubs, qui sont durement touchés.”
Paul Goze ne veut donc pas se pencher sur le sujet avec effet immédiat. Il rappelle ses priorités : sauver les clubs qui vivent actuellement des moments très difficiles. Extrait:
“À l’heure actuelle, il est urgent de prendre des mesures pour que les clubs survivent… Au terme de cette crise, lorsque tout sera rentré dans l’ordre, il sera temps, à l’aune de ce que l’on aura compris de nos points faibles, de réfléchir à ce qui doit être réformé en France et dans le monde. Alors qu’il est déjà difficile de faire les modifications nécessaires, pour retrouver un équilibre, je ne pense pas que, dans la situation actuelle, il faille ajouter la complexité d’un bouleversement total.”