Le directeur général du Stade-Français Paris, Thomas Lombard s’est confié via RMC Sport pour évoquer la crise économique qui frappe le rugby Français.
Ce-dernier a expliqué que les dirigeants Parisiens ont débuté des discussions avec les joueurs pour une baisse des salaires.
Thomas Lombard l’affirme : tout le monde devra se montrer solidaire pour éviter que le club ne se retrouve dans le rouge. Extrait:
“On va souffrir. C’est pour cela qu’on a entamé des discussions avec les joueurs et je les en remercie. Ils ont été très compréhensifs sur la situation sur la question, à savoir de faire des économies. Les salaires représentent environ 80% des charges des clubs aujourd’hui. Je parle des salaires des joueurs, des entraîneurs et certaines personnes de l’administratif. Tout le monde devra se montrer solidaire. Au Stade Français on a la chance d’avoir un propriétaire (le milliardaire Hans-Peter Wild) qui nous a garanti qu’on allait traverser cette crise, certes en y laissant quelques plumes mais qu’il n’y aurait pas de dommages plus importants pour qui que ce soit dans le club. Néanmoins, on sait qu’on a un gros effort à produire et que tout le monde devra mouiller le maillot, comme on dit, pour supporter ça. Mais c’est clair les conséquences financières vont être importantes, avec six matchs à domicile qui s’envolent, et avec les recettes de billetterie, de consommations de nourritures et de boissons dans les stades, etc… Sans oublier les partenaires et les sponsors qui vont, à un moment ou à un autre, être aussi dans la difficulté et seront potentiellement demandeurs d’efforts ou de reports sur la saison prochaine. Il va falloir gérer tout ça et ça ne sera pas simple.”
Il précise cependant que le club n’imposera rien aux joueurs en terme de baisse de salaires. Extrait:
“Nous sommes en train de discuter sachant que la balle est dans le camp des joueurs. Dans ce genre de discussions, on n’impose rien. Imposer serait de toute façon se prendre le mur à la fin. Il faut arriver à faire les choses de manière posée et faire comprendre aux joueurs les véritables enjeux en termes de chiffres. Cette situation n’est pas propre à celle du Stade Français, mais bien au sport en général et au rugby. On voit les efforts qui ont été faits par les joueurs de foot et la plupart des sportifs professionnels dans leurs fédérations ou leurs clubs respectifs. Personne n’échappe à la règle. Il faudra en passer par là pour la survie du club. Ce sujet a souvent été sur la table au Stade Français et à chaque fois les joueurs se sont montrés responsables et solidaires.”
Pour conclure, Thomas Lombard indique que le club Parisien n’est pas réellement menacé par cette crise car le propriétaire Hans-Peter Wild a les moyens nécessaires pour combler les pertes. Extrait:
“Non, il n’est pas menacé parce que, comme vous le disiez, on a ce privilège d’avoir le docteur Hans-Peter Wild qui est derrière nous comme propriétaire du club. Il va subvenir à tous les besoins de tous les salariés pendant cette crise. Mais il n’est pas non plus follement généreux au point de jeter l’argent par les fenêtres. Je parlais de responsabilité pour les joueurs, mais tout le monde devra faire les efforts nécessaires, les prestataires, les gens qui travaillent au club, pour réaliser un maximum d’économies et de traverser cette période ultra-complexe sans y laisser trop de plumes.”