Le président du LOU Rugby, Yann Roubert s’est confié lors d’un entretien accordé au journal L’équipe pour y évoquer les baisses de salaires qui vont prochainement intervenir en Top 14.
Ce-dernier explique que cette baisse de salaire est nécessaire et qu’il ne faut pas se voiler la face. Extrait:
“Chacun sait que les conséquences financières seront lourdes pour les clubs et que ça engendrera des efforts et des sacrifices pour tous. Je m’en suis ouvert vis-à-vis des joueurs et encore un peu plus auprès des représentants. C’est important de ne pas se voiler la face.”
Le président du LOU Rugby précise que cette baisse de salaire pourrait aller jusqu’à 40% afin de permettre aux clubs de se relever, sans quoi les joueurs pourraient ne plus toucher aucun salaire en cas de dépôt de bilan. Extrait:
“Les joueurs sont réceptifs. Mais nous n’avons pas encore parlé de chiffres. Le plus important pour eux est de savoir ce qui n’arrivera plus sur leur compte à la fin du mois. J’ai conscience que ce sera une étape difficile. Mais il faut aussi avoir bien conscience que les efforts à réaliser seront conséquents. On parle de 20 %, 30 %, 40 %… Les clubs sont en danger. Il ne faudra pas comparer ce pourcentage au 100 % du salaire initial, mais au 0 % qui est risqué si les clubs ne peuvent pas s’en sortir.”
Pour conclure, Yann Roubert précise que les clubs ne pourront rien imposer aux joueurs. Cependant, il rajoute que le rugby Français n’est pas une exception et devra accepter une baisse des salaires comme ce qui s’est déjà fait à l’étranger. Extrait:
“On ne pourra rien imposer aux joueurs, mais si on ne trouve pas de solution, il y a un risque que ça ne reparte pas. C’est pour cette raison qu’il faut en parler sans tabou. Regardez ce qu’ont fait les Australiens (- 60 %), les Néo-Zélandais (gel de 50 % des salaires), les Écossais (10 % à 25 % sur cinq mois) ou les Gallois (moins 25 % sur trois mois). Il n’y a pas de raison que les sacrifices soient moindres en France. Le rugby français n’est pas une exception.”