Le trois-quarts centre de Clermont, Wesley Fofana s’est longuement entretenu dans les colonnes du Midi Olympique de vendredi pour évoquer son expérience avec le XV de France et sa blessure contractée durant le Mondial au Japon.
L’occasion pour le joueur Auvergnat d’être questionné sur la crise liée au Coronavirus et la baisse de salaire des joueurs du Top 14.
Ce-dernier ne cache avoir été réticent à évoquer une baisse de salaire, craignant de trop perdre et de ne pas pouvoir investir comme il le souhaite dans divers projets.
Dans un second temps, il explique comprendre que les joueurs devront faire des concessions. Extrait:
“Si j’écoute le premier petit chimpanzé qui se pose sur mon épaule, il me dit : « N’accepte pas, tu vas perdre beaucoup trop ! ». La première réaction, c’est de penser à soi. J’ai des projets, des investissements. En baissant mon salaire, cela remettra certaines choses en question. C’est la première réaction, à chaud. Ensuite, l’ego revient dans quelque chose de plus rationnel. Un autre petit chimpanzé se pose sur l’autre épaule et me rappelle que des gens sont dans des situations bien pires que la mienne. Que je suis un privilégié, que je n’ai pas le droit de me plaindre et que les efforts à faire, on les fera. Je sais juste que notre président prendra la parole au déconfinement et nous présentera la situation exacte du club. On verra ce qu’il en est. Il y aura des concessions à faire de notre côté, aussi du côté du club. On trouvera un juste milieu.”
Il est conscient que tous les joueurs vont pâtir de cette situation et que les plus gros salaires devront donc faire des efforts pour aider justement les plus petits salaires.
Wesley Fofana acceptera alors une baisse de son salaire s’il n’y a vraiment pas d’autre solution. Extrait:
“Au début, on pense à soi, on calcule combien on va perdre et on se dit que c’est énorme. Ensuite, à froid, on ouvre un peu son esprit et on pense aux autres. Je suis passé par là, j’ai été un jeune joueur avec un petit salaire. Si une telle situation s’était alors présentée, j’aurais aimé que les plus anciens, ceux qui gagnaient bien leur vie, aient cette démarche envers moi. Désormais, j’ai la chance d’être de l’autre côté, d’avoir un salaire plus conséquent mais je ne veux pas oublier le jeune joueur que j’étais. S’il n’y a aucune autre solution, bien sûr qu’on fera le nécessaire pour protéger les plus petits salaires. Cela me paraît évident.”