Le manager de l’Union Bordeaux-Bègles, Christophe Urios s’est confié lors d’un entretien accordé au journal L’équipe de ce mardi.
Ce-dernier est notamment revenu sur l’annonce de la fin de la saison 2019 / 2020 en raison de l’épidémie de Coronavirus.
Il confirme que cette annonce a été très dur à encaisser tant son équipe était en forme et gérait parfaitement sa saison de Top 14. Il a même eu envie d’en pleurer. Extrait:
« La fin de saison 2018-2919 avait été très difficile à vivre au Castres Olympique, avec l’écroulement sur les quatre derniers matches, et je repartais sur un défi immense à l’Union Bordeaux-Bègles avec l’idée de gagner et de plaire, ma double mission. Notre saison a été incroyable sur le plan des résultats – nous étions premiers avec beaucoup d’écart sur les suivants -, en pratiquant un rugby de qualité. Nous sortions d’une série autoritaire : nous avions battu le LOU à la maison avec le bonus offensif, nous avions gagné à Clermont avec le bonus offensif, nous étions parvenus à battre Castres, notre bête noire. Quand le confinement est arrivé, nous terminions un stage à Arcachon où nous avions revisité notre projet. Nous étions prêts pour la fin de saison. Arrive le week-end où tout s’écroule. Il n’y a plus de Top 14, nous sommes confinés, nous attendons quinze jours, puis fin avril puis le 11 mai. Ce fut une période compliquée mais j’étais convaincu que notre championnat allait reprendre. Ce confinement a été une grande bataille et dans ce contexte, nous avons apprécié le caractère de notre président. Il s’est battu pour que ça reprenne, il a été loyal. Quand je lisais les déclarations des uns et des autres, je savais qu’il y avait des zones obscures, des présidents qui disaient le contraire de ce qu’ils pensaient, ce qui était assez insupportable. On nous a fait passer pour ceux qui voulaient absolument reprendre parce qu’ils étaient premiers. Disons qu’on a défendu notre position, comme d’autres l’ont fait. Cette position, c’était la reprise du Top 14 à partir de la phase finale, en incluant des quarts de finale. Quand est arrivé le coup de grâce, à savoir que la crise sanitaire était plus forte que notre rugby, franchement, ça a été difficile à encaisser. Presque à en pleurer. »
Malgré la fin de la saison, Christophe Urios explique avoir énormément apprécié l’attitude de ses joueurs. Il affirme avoir rarement vu une équipe qui aimait autant attaquer. Il est très fier. Extrait:
« L’identité de notre jeu, à savoir fournir de longues séquences de jeu, marquer l’adversaire, constituer une base collective solide et prendre plaisir à attaquer. J’ai rarement vu, dans ma carrière, une équipe qui aimait autant attaquer. Même s’il n’y a pas de récompense au bout, on peut dire qu’on a réussi notre pari. On a respecté notre parole et, pour moi, c’était le plus important. On peut rétorquer que nous sommes premiers parce que c’était une saison d’après-Coupe du monde, que nous avons profité des doublons pendant le Tournoi des Six Nations, c’est vrai, mais ce n’est pas le cœur de notre réussite, de notre force. »