Le directeur général du Stade-Français Paris, Thomas Lombard s’est confié via l’AFP pour faire un point sur la situation financière critique du Stade-Français Paris.
Ce-dernier explique dans un premier temps que le club Parisien envisage le pire en cette période encore très floue. Extrait:
“Aujourd’hui, on envisage le pire car on se rend compte de l’impossibilité de fixer une conduite et d’avoir une vision à moyen terme. Le pire, c’est le huis clos ou la jauge partielle. Car cela nous coupe de la quasi-totalité de nos revenus. On conservera les droits TV mais cela ne pèse pas tant que ça dans le budget. Les pertes sèches de billetterie, l’incapacité à exploiter nos loges… auront un impact financier très lourd.”
Par ailleurs, il répond à ceux qui estiment que le richissime propriétaire Allemand Hans-Peter Wild réglera lui seul la crise financière traversée par le club Parisien. Extrait:
“A partir du moment où tous les efforts sont supportés par la même personne, ça peut aussi limiter les choses. Il a déjà signé un certain nombre de chèques. De notre côté, nous avons aussi la nécessité de répondre aux attentes, notamment sportivement. On était 14e, on ne peut pas dire que ce soit le cas. Il faut essayer de développer ce qui peut l’être : quand on est le Stade français, avec sa notoriété, son image, on doit faire mieux sur des secteurs comme les partenariats ou le sponsoring. On doit aussi recréer quelque chose autour du match. On était précurseurs, il faut qu’on soit à la page et qu’on refasse des choses à hauteur de ce que les gens attendent… dans un environnement qui ne sera peut-être pas propice au retour du rugby. Il faudra démontrer qu’on peut venir regarder du rugby dans des conditions normales.”
Concernant la baisse des joueurs, l’ancien joueur précise que des négociations sont en cours avec l’effectif du Stade-Français. Extrait:
“On est en train de discuter. Les joueurs sont parfaitement au courant de la situation du club. On leur a donné des éléments, il y a une volonté de participer à l’effort. On ne les brusque pas. On est sur un échange constructif. D’ici une dizaine de jours, on devrait pouvoir arriver à quelque chose de concret.”
Pour conclure, Thomas Lombard concède que le recrutement sera forcément impacté par la crise. Extrait:
“Le recrutement sera limité parce que la crise nous obligera à revoir les choses. On perd cinq joueurs, il faut les compenser. Les transferts, les recrutements sont plutôt à l’arrêt alors que, d’habitude, tout est déjà fait. On n’est pas dans une urgence absolue : il faut clarifier les choses, savoir comment on va reprendre la saison, de quelle manière on va être soutenus par les pouvoirs publics… Ensuite, on verra comment on peut ajuster l’effectif pour être le plus compétitif possible.”