Le pilier droit Census Johnston a décidé de définitivement raccrocher les crampons. A 39 ans, le pilier international Samoan a décidé qu’il s’agissait du bon moment pour tourner la page.
Lors d’un entretien accordé au Midi Olympique de lundi, celui-ci explique sa décision d’arrêter et précise qu’il ne continuera pas même avec un club de Fédérale 1.
Il rajoute que sa décision est définitive. Extrait:
“Je ne pouvais pas poursuivre jusqu’à 50 ans, non plus… Au départ, j’étais censé faire une saison supplémentaire à Bayonne, en tant qu’entraîneur de la mêlée. Mais je vais finalement tirer un trait sur le rugby dès aujourd’hui. C’est terminé. Je n’irai même pas jouer en division amateur. Je vais rester à Anglet et m’occuper, à distance, du développement de ma marque de vêtements. J’attends aussi mon passeport français. J’espère avoir ce bonheur très vite !”
Census Johnston se remémore ensuite de son arrivée en France et du championnat de Fédérale 1. Il l’avoue : c’était vraiment la guerre. Extrait:
“Quand j’ai débarqué de Nouvelle-Zélande, j’avais 20 ans. J’ai découvert le rugby français à Coarraze-Nay, un petit club du Béarn… C’était le meilleur endroit pour grandir. La Fédérale 1, c’est la guerre et là-bas, j’ai vraiment appris à me défendre. Sur chaque mêlée, le deuxième ligne d’enface te lançait un énorme coup de poing et ça partait dans tous les sens. J’ai pris un sacré nombre de cartons. Avant que je quitte Ponsonby, les gens m’avaient dit : « Tu vas voir ! Ils sont fous dans le rugby français ! Ils se battent tout le temps ! » Le rugby amateur m’a aidé à devenir un homme. Je suis un garçon gentil.”
Pour conclure, Census Johnston explique avoir connu plusieurs gros coups de blues tout au long de sa carrière, notamment lors du départ de Guy Novès du Stade-Toulousain en 2015. Extrait:
“Quand Guy Novès a quitté le club en 2015, j’ai vraiment eu du mal à repartir. Je n’avais plus envie, voilà tout. Je crois que j’ai fait une sorte de dépression et j’ai bien failli tout arrêter d’un coup. Quelques mois plus tard, j’ai retrouvé au Racing l’envie de jouer au rugby. En 2013, on a perdu un quart de finale à la maison, contre le Racing. Je m’étais fait « dépoutrer » (sic) en mêlée, j’ai eu honte. Après ça, j’ai baissé la tête pendant des mois.”