Le président du club de Montpellier, Mohed Altrad s’est confié sur le site Midi Libre pour évoquer la crise financière au sein du MHR.
Dans un premier temps, le patron du MHR a indiqué que sans son argent, le club n’existerait plus. Il précise ne connaître personne capable d’injecter chaque saison 10 millions d’euros à pertes dans le club.
Il confirme dans la foulée qu’il poursuivra sa mission à la tête du club et qu’il ne le lâchera pas. Mais jusqu’à quand ? Il ne le sait pas. Extrait:
“Sans mon argent, le club s’arrêterait. Je ne vois pas, dans notre ville ou notre métropole, quelqu’un capable d’injecter 10 millions d’euros à pertes chaque année comme je le fais. Mon engagement sera encore là. Cette année, il n’y aura pas de difficultés. L’an prochain ? La société Altrad est une société solide. Elle est au rendez-vous et répond présent. La société comme moi. Mais je ne peux pas garantir que je serai là toute ma vie pour le rugby, surtout dans la période actuelle. Ce ne serait pas raisonnable d’avoir de telles certitudes avec le Covid.”
Concernant la baisse des salaires, Mohed Altrad explique clairement avoir été déçu par le manque de solidarité de ses joueurs pendant cette crise.
Il affirme que ses joueurs sont prêts à faire un effort beaucoup trop bas et pas du tout significatif. Il leur en demande davantage. Extrait:
“J’avais demandé aux joueurs de commencer à négocier avec nous vers le 25 mars dernier. Ça a commencé très timidement. Les premiers signaux ont été décevants avec une baisse vraiment pas significative. Les joueurs m’ont demandé pourquoi j’étais pressé car il n’y avait pas d’urgence. Je leur ai dit qu’il y avait urgence. La Ligue a ensuite dit qu’il fallait attendre afin de trouver une formule globale qui serait proposée à l’ensemble des clubs. Ça a duré un certain moment pour que la Ligue trouve une formule. Ensuite, la DNACG a fait une étude et a préconisé une baisse moyenne de 31%. On a expliqué cela aux joueurs car c’est quand même technique. Et là, ça a été fait il y a une dizaine de jours. Désormais, on attend le résultat. Je suis déçu car là on parle de solidarité. Je trouve que ce principe n’est pas respecté et oui, je suis déçu.”