Le pilier gauche de l’Union Bordeaux-Bègles, Jefferson Poirot s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique pour évoquer la fin de la saison 2019 /2020.
Ce-dernier exprime sa déception de voir la saison être annulée, pour une fois que l’UBB dominait le championnat et allait se qualifier pour les phases finales. Extrait:
“Les joueurs, le staff, les dirigeants, tout le monde avait travaillé dur pour en être là aujourd’hui, c’est-à-dire premiers au classement. Moi, je suis ici depuis 2012, c’est ma huitième saison à l’UBB, et nous sommes passés plusieurs fois très près de nous qualifier pour les phases finales. Nous allions enfin vivre ce que nous attendions depuis tellement longtemps… Oui, j’y ai cru.”
Selon lui, l’UBB débutera la saison 2020 / 2021 avec une véritable longueur d’avance sur la saison précédente. Extrait:
“Je crois que notre équipe part pour la saison prochaine avec une longueur d’avance par rapport à la précédente. La base est là, l’effectif ne va pas trop bouger et il y aura peu de monde à intégrer. Les rotations seront minimes quand on voit celles qu’il peut parfois y avoir. Nous pourrons donc nous appuyer grandement là-dessus et on va parler le même langage dès le premier jour de reprise. C’est précieux. J’irai encore plus loin d’ailleurs, en disant que ce confinement nous a aussi appris à travailler différemment, à nous souder autrement et il nous aura peut-être encore renforcés.”
Il l’affirme sans hésitation : la formation Girondine a pris confiance en elle et se dit désormais capable d’aller au bout de la compétition. Extrait:
“Bordeaux-Bègles était, jusque-là, un bon club, qui assurait souvent le minimum à la maison en restant presque invaincus. Mais j’ai l’impression qu’on se présentait sur certains terrains battus d’avance. Ces derniers mois, victoire après victoire, notamment à l’extérieur, nous avons commencé à nous dire : « Nous en sommes capables. » Puis cette confiance s’est accrue au fil du temps. Ça, c’est quelque chose qui va rester. Christophe nous a apporté cette dimension. Il nous a fait dépasser les caps qu’on se fixait et les brides qu’on se mettait finalement à nous-mêmes. Il nous a clairement permis de passer à l’étape suivante sur l’aspect mental. Nous allons redémarrer sur une autre configuration. Et nous ne serons plus les mêmes.”
Pour conclure, Jefferson Poirot explique tout ce que Christophe Urios a apporté en l’espace de quelques mois à l’Union Bordeaux-Bègles. Extrait:
“Christophe, c’est une gueule du rugby ! Là où il est vraiment spécial, c’est qu’on a toujours l’impression qu’il a une longueur d’avance. Je sais que les médias le présentent souvent comme quelqu’un qui parle vrai mais on peut aussi le dire pour ses analyses. Il se trompe rarement sur la stratégie qu’il avance. Et, s’il se trompe sur un match, il le dit : « On a perdu mais je suis désolé les gars, je me suis trompé. » Dans l’ensemble, c’est une personne qui possède une capacité d’analyse plus fine que ce qu’on peut voir et croire de l’extérieur. Il connaît très bien le rugby.”