Lors d’un entretien accordé à RTL, le président de la Fédération Française de Rugby, Bernard Laporte s’est confié au sujet de son projet de refonte du calendrier mondial.
Sa volonté est simple : il souhaite que le calendrier du Nord et celui du Sud soient harmonisés afin que les rencontres internationales puissent se disputer dans une même période.
Il explique pourquoi cette harmonisation des calendriers est vitale pour le rugby. Extrait:
“Il y a des discussions entre les VI Nations et la Sanzaar, pour voir si on peut aligner les planètes. Quand le sud joue des matchs internationaux, que le nord joue aussi. On ne peut plus faire des tournées. Ils viennent en novembre en laissant la moitié des joueurs au repos et nous on fait la même chose en juin ou juillet. L’objectif est de faire en sorte que des fédérations ne mettent pas les clés sous la porte. La dernière fois en Nouvelle-Zélande, quand on a annoncé qu’on venait sans Guilhem Guirado, le président de la fédération m’a dit que c’était terrible, qu’il vendait l’équipe de France en droits TV mais que ce n’était pas vrai. Tout ça ne peut plus fonctionner. Il y a une revue des choses qui va se faire, avec tous les artisans du rugby. Les clubs français, anglais… C’est ensemble qu’on va construire le futur calendrier. Il n’est pas question d’imposer des choses à qui que ce soit, mais il est question de sauver des fédérations. C’est une évidence.”
Par ailleurs, Bernard Laporte affirme que si le rugby ne se réinventait pas, il allait tout simplement mourir. Son idée : créer de nouvelles compétitions afin de générer davantage de revenus. Extrait:
“Je suis convaincu qu’il y a des compétitions à créer. J’en ai parlé avec certains présidents du Top 14 qui me disent que c’est fabuleux. Il faut créer le rugby de demain. Le rugby d’aujourd’hui est en difficulté. Les clubs français, si on enlève les cinq, six milliardaires qui tiennent les plus grands clubs, comment ça se passe? Il ne vit pas de son économie. A Toulouse oui, mais dans cinq, six clubs, le rugby vit avec des passionnés. Le jour où ils se retirent, il n’y a plus de rugby. Je suis convaincu que ce sport va mourir s’il ne se réinvente pas. Regardez la Nouvelle-Zélande, en difficulté financière. L’Australie, l’Afrique du Sud aussi me dit-on alors qu’ils sont champions du monde… Il va falloir créer des compétitions qui génèrent de l’argent, que tout ça soit viable, rentable. Ça fait dix ans qu’on ne remplit plus les stades en novembre quand on reçoit l’Afrique du Sud et l’Australie. On ne les remplit que quand on joue les All Blacks. Ce n’est pas possible. C’est la même chose quand on va dans l’hémisphère sud.”