Lors d’un récent entretien accordé à Rugbyrama, l’ancien troisième ligne du Rugby Club Toulonnais, Olivier Missoup estimait avoir été victime de racisme au cours de sa carrière de rugbyman.
Il a notamment expliqué avoir toujours dû travailler deux ou trois fois plus que les autres joueurs pour apparaître dans les compositions d’équipe.
Olivier Missoup a également tenu de graves accusations à l’encontre du Rugby Club Toulonnais. Selon lui, du temps où il défendait encore les couleurs du RCT, il n’était pas retenu dans les compositions d’équipe par le staff de l’époque en raison de sa couleur de peau.
Interrogé à ce sujet dans les colonnes du Midi Olympique de vendredi, l’arrière ou ailier Djibril Camara n’a pas observé les mêmes discriminations.
L’ex-joueur du Stade-Français Paris indique ne jamais avoir été mis de côté pour sa couleur de peau. Extrait:
“Non, je n’ai pas eu ce ressenti. Jamais. Lorsque je jouais au Stade français, certains ont voulu faire croire que je ne jouais pas parce que Heyneke Meyer, notre manager sudafricain, était raciste. Je n’y crois pas. Je pense vraiment que je ne rentrais pas dans les plans de Meyer. Pour lui, j’étais moins bon que d’autres joueurs. Ce n’était pas un choix raciste. Et puis, je peux vous dire que j’ai souvent été défendu par mes coéquipiers. Quand une insulte raciste était balancée à mon encontre depuis les tribunes ou sur un terrain, j’avais les Julien Dupuy, les Antoine Burban, les Sergio Parisse qui dégainaient avant même que je n’aie le temps de répondre.”
Olivier Missoup a également pesté au sujet de la faible présence de consultants de couleur noire dans le monde du rugby. Là encore, Djibril Camara n’est pas forcément d’accord. Extrait:
“Je ne me suis jamais posé la question. Peut-être est-ce aussi de notre faute, peut-être que nous nous sommes habitués à cette situation. C’est à nous de bousculer les codes, d’enfoncer les portes, pour faire changer toutes ces choses. Dans le football, des consultants à la télévision et des entraîneurs noirs, il y en a de plus en plus. Et tant mieux.”