Le président du SU Agen, Jean-François Fonteneau s’est confié via Rugbyrama pour évoquer la crise financière au sein de son club.
Ce-dernier explique batailler pour éviter de demander une diminution des salaires à ses joueurs.
Il explique notamment refuser de transformer ses joueurs en Smicards. Extrait:
“La décision finale n’est pas encore prise mais j’ai souhaité attendre avant de parler de baisse des salaires. J’ai aussi considéré que nos joueurs salariés n’étaient pas les mieux lotis du Top 14 et je me bats pour que les mesures demandées par la DNACG, qui préconisait une baisse à hauteur de 31 %, soient adaptées. Si on les applique aveuglément, on va transformer nos joueurs en Smicards du Top 14 ! Même si cela reste des salaires confortables et nettement supérieurs à ceux du département, je me bats pour que l’on soit sur la diminution la plus faible possible, si diminution il y a. J’ai mis un curseur maximum de 10 % de baisse, mais mon objectif est qu’il n’y ait aucune baisse de salaire sur 2020-2021. J’ai bon espoir d’y arriver, car nombre de partenaires nous suivent.”
Il rappelle que les joueurs Agenais ne perçoivent pas des salaires aussi élevés que dans les autres clubs du Top 14. Extrait:
“Nos joueurs perçoivent des salaires corrects, mais qui ne sont pas au niveau de ceux que l’on voit dans d’autres clubs. Je ne veux pas les pénaliser plus encore. L’économie de notre club est basée sur certaines filières, dont certaines n’ont pas été trop impactées. Je souhaite donc protéger les joueurs car ils sont les acteurs de notre club.”
Pour conclure, Jean-François Fonteneau explique avoir eu une discussion avec ses joueurs. Extrait:
“J’ai eu des discussions avec eux il y a quelque temps, où je leur avais fait part de ma volonté de ne pas suivre les 31 % de réductions salariales préconisées par la DNACG. À cette époque, je leur avais assuré que j’essaierais de ne pas aller au-delà des 10 %. Aujourd’hui, l’objectif est d’être en dessous, voire de ne pas en avoir du tout. Nous aurons des échanges à la fin du mois pour nous projeter sur l’avenir, en nous basant sur une projection qui devrait être plus précise, d’autant que l’on en saura plus quant aux prochaines mesures gouvernementales qui nous laisseront accueillir un peu plus de monde dans les stades que ce qui était imaginé.”