Lors d’un entretien accordé à RMC Sport, l’ancien ouvreur du Rugby Club Toulonnais et du Stade-Toulousain, Frédéric Michalak a accepté de s’exprimer sur l’épineux sujet des violences policières et du racisme.
Ce-dernier estime que les sportifs blancs doivent prendre position et rapidement. Il affirme que les sportifs doivent s’engager contre le racisme en général.
Selon lui, la violence policière existe tout comme la violence envers les policiers. Extrait:
“Il faut que les sportifs prennent position. Et là, surtout, ce n’est pas une question de couleur ! Il faut prendre position et encore plus les Blancs. On a très peu de sportifs blancs qui ont pris position. J’ai vu que Yannick Noah en parlait, il disait qu’il était surpris du manque de prises de position des sportifs blancs. Non, non, au contraire, il faut s’engager contre le racisme en général, contre la discrimination. Maintenant, la violence policière, elle existe. C’est un fait. La violence envers les policiers, elle existe aussi. Je crois que tout le monde, dans cette période anxiogène, voit que ça démultiplie le sentiment de chacun et l’esprit communautaire. Donc oui, franchement, c’est désolant de voir autant de violence. Donc oui, il faut se lever contre le racisme. Et surtout si on est sportif et surtout si on est blanc.”
De même, Frédéric Michalak affirme avoir été beaucoup moins contrôlé par la police que certains de ses amis maghrébins. Extrait:
“En étant blanc, j’ai quand même subi moins de contrôles de police que certains de mes amis qui sont d’origine maghrébine ou autre. J’ai grandi avec ces mecs là et c’est vrai que je comprends. Je comprends cette envie de se lever et de dire: “Mais pourquoi nous ? Je suis aussi Français que les autres”. Et c’est vrai que ça devient épuisant. Et en plus, le phénomène médiatique fait qu’on sort souvent de l’aspect débat et de réellement pourquoi tout le monde réfléchit dans ce sens-là actuellement. La période du Covid accentue les distanciations sociales. Et la distanciation sociale, elle est à la fois dans notre environnement de travail mais aussi dans la vie de tous les jours. C’est aller vers les autres, être bienveillant. Ce n’est pas une question de couleur.”