Le trois-quarts centre international Français, Gaël Fickou s’est confié dans les colonnes du journal Le Parisien pour évoquer le racisme dans le rugby Français.
Ce-dernier explique avoir été victime de racisme pour la première fois à l’âge de 14 ans, alors qu’il disputait un tournoi de jeune à Toulon.
Tout a dérapé quand un adversaire l’a traité de sale noir. Extrait
“Oui, quand j’avais 14 ans et d’ailleurs, cela avait coûté une bagarre générale à l’époque. C’était lors d’un tournoi de jeunes à Toulon et j’avais marqué le 3ème essai en finale. Un adversaire m’avait lancé : T’es content sale Noir ? Un de mes coéquipiers blanc lui avait sauté dessus et on s’était tous battus. Mais c’est arrivé une seule fois dans toute ma carrière. Je n’ai jamais ressenti le racisme sur le terrain. Et depuis que je suis pro, je n’ai jamais été pris pour cible à cause de ma couleur de peau.”
Dans la vie de tous les jours, il précise avoir été davantage contrôlé que d’autres jeunes lorsqu’il sortait entre copains. Extrait:
“Quand on sortait entre copains, on se faisait arrêter régulièrement car il y avait des noirs et des Arabes dans la voiture. D’ailleurs, je n’ai jamais su si c’était parce qu’on venait d’une cité ou à cause de notre apparence. Je me rappelle qu’avant d’arriver à la plage, on se faisait aussi contrôler alors que d’autres passaient sans encombre. Mais pour être honnête, désormais tout cela est derrière moi.”
Cependant, Gaël Fickou estime que tout le monde peut réussir y compris les joueurs de couleurs. Il prend pour exemple Yannick Nyanga auteur d’une excellente carrière. Extrait:
“Je suis la preuve qu’on peut réussir tout en étant de couleur. Yannick Nyanga aussi a fait une immense carrière. C’est vrai que c’est sans doute plus dur d’y arriver mais je ne veux pas rentrer dans la stigmatisation. On ne naît pas raciste. On le devient parce qu’on se forge une mentalité en voyant ou en entendant des choses. Les mentalités doivent changer.”