Le président du CA Brive, Simon Gillham s’est confié lors d’un entretien accordé à l’AFP.
Ce-dernier a expliqué que le projet de calendriers mené par World Rugby n’était pas du tout viable.
Selon lui, il est impossible pour le Top 14 de pouvoir jouer en plein été. Il s’explique. Extrait:
“Bien que je sois britannique, je vis en France depuis suffisamment longtemps pour savoir qu’à partir du 14 juillet, c’est une période sacrée pour les vacances. Ce n’est pas du tout propice pour jouer au rugby. Il y a un problème de chaleur donc de santé des joueurs, un problème d’hospitalité des sponsors, de visibilité, un problème de calendrier sportif très encombré sur Canal+… Si on joue l’été, le diffuseur sera privé des meilleurs moments de l’année pour s’abonner et il ira faire autre chose. Ce n’est pas du tout viable de jouer l’été.”
Par ailleurs, il peste contre World Rugby qui souhaite réaliser la refonte des calendriers pour sauver les nations de l’hémisphère Sud, sans prendre en considération la problématique des nations du Nord. Extrait:
“En l’état, ce calendrier a été travaillé pour sauver les nations de l’hémisphère Sud. Si je travaille dans les Fédérations néo-zélandaise, australienne ou sud-africaine, je n’ai pas la moindre idée de l’envergure d’un match de clubs entre Clermont et Toulon, par exemple. Je ne peux pas le comprendre car ce n’est pas dans mon ADN. D’ailleurs, la santé du rugby français professionnel est intéressante parce qu’elle concerne 30 clubs alors que la Premiership n’en concerne que 13. Cela montre notre force. Je pense que l’hémisphère Sud a totalement sous-estimé le monde du rugby des clubs.”
Pour conclure, Simon Gillham explique espérer que Paul Goze sera entendu par les instances mondiales. Extrait:
“C’est très important que les instances mondiales écoutent Paul Goze et les présidents de clubs, qui sont tous des capitaines de PME, de PMI, qui mouillent le maillot tous les jours et qui sont venus en paix, avec une contre-proposition intelligente, pas du tout vent debout, mais en posant leur jeu, leurs arguments. C’est essentiel et je suis sûr que la Fédération va finir par soutenir la position des clubs français.”