Le pilier gauche de l’Union Bordeaux-Bègles, Jefferson Poirot s’est confié dans les colonnes du journal L’équipe lors de la conférence de presse de ce vendredi après-midi.
Longuement questionné sur sa décision de mettre un terme à sa carrière internationale à seulement 27 ans, le joueur Bordelais a expliqué que cette décision a été mûrement réfléchie.
Il envisageait sa retraite internationale depuis déjà longtemps. Extrait:
“Cela faisait un petit moment que j’avais envisagé la fin de ma carrière internationale, disons dès la mi-Tournoi. Mais au moment où il faut l’annoncer, ça devient plus difficile (sourire). Beaucoup de choses m’ont traversé l’esprit. L’annoncer, c’était ne plus pouvoir revenir en arrière. Ç’a été une période très intense. Mais j’ai choisi le moment, après cette phase de confinement et le relâchement qui a suivi.”
Il précise ne pas être surpris par l’interrogation de nombreux consultants à ce sujet. Extrait:
“Franchement, avec ce que je ressentais au fond de moi, cette décision était plutôt simple à expliquer. C’est un choix fort et logique. Très personnel. À 27 ans, ça paraît difficile à comprendre et je ne suis pas surpris que des personnes s’interrogent.”
Il rajoute dans la foulée que son amour pour le XV de France reste intacte mais qu’il ne compte pas revenir sur sa décision. Extrait:
“Mon amour pour l’équipe de France, il est intact. Mais j’avais envie de faire les choses à fond. J’ai bien réfléchi. Jusque dans le choix des mots, que j’ai longuement pesés. Après, je suis transparent et aussi assez binaire, c’est zéro ou c’est un. Aujourd’hui, ma décision n’est pas ouverte : elle est complètement fermée.”
Lorsque le journaliste lui demande s’il pourrait accepter un retour en équipe de France en 2023 si le staff Tricolore faisait appel à lui, Jefferson Poirot n’écarte pas cette possibilité. Extrait:
“2023, c’est loin. Mais s’il y a besoin, je peux dire que oui… Mais on est en 2020. Je ne veux pas rester dans le vague mais si choix il y a, c’est le terrain qui décidera. J’ai envie de vivre les choses à fond avec le club. Prendre le leadership en club ou avoir le capitanat quand on est absent souvent, c’est difficile, ce n’est pas ma façon de faire les choses. J’avais l’impression de m’éparpiller.”
Pour conclure, Jefferson Poirot explique que son club n’a rien à voir avec cette décision. Extrait:
“Non, le club n’a rien à voir avec ma décision d’arrêter. Je préfère le préciser. J’ai aussi envie de me recentrer sur d’autres choses, de voir autre chose, de m’améliorer, de travailler sereinement, de passer du temps pour améliorer mes performances. Là, je sentais que j’avais atteint un plafond, que je ne pouvais pas aller plus haut. Si je voulais aller plus haut, je devais renoncer à quelque chose. Et renoncer, c’est avancer. Parfois, il faut savoir renoncer à quelque chose pour être plus fort.”