C’est une belle opération réalisée par les dirigeants du SU Agen : les salaires des joueurs ne seront pas diminués en cette période de crise financière, comme cela sera le cas dans les autres clubs du Top 14.
Avec le Racing 92, Agen est le seul club à avoir épargné ses joueurs d’une baisse des salaires, grâce notamment à la fidélité des partenaires économiques du club.
Alors comment le plus petit budget du Top 14 a réussi à maintenir les salaires des joueurs durant cette crise ?
Dans les colonnes du journal L’équipe, le président Agenais Jean-François Fonteneau explique ne pas avoir voulu transformer ses joueurs en Smicards du Top 14, eux qui touchent entre 5 000 et 13 000 euros nets par mois. Extrait:
« Je n’avais vraiment pas envie de transformer nos joueurs en smicards du Top 14. Au départ, on avait présenté une baisse des salaires de 10 % à la DNACG, mais aujourd’hui, j’ai plus que bon espoir de pouvoir les maintenir en l’état. »
Le journal sportif explique que le club Agenais a la chance de pouvoir compter sur 520 entreprises fidèles qui ont renouvelé leur partenariats avec le club.
Le SUA ne repose pas sur trois ou quatre gros partenaires mais sur une multitude de petites entreprises qui restent fidèles malgré la conjoncture du moment.
Aussi, nombreuses de ces petites entreprises sont dans le domaine de l’agro-alimentaire, un secteur qui n’a pas été impacté par la crise. Une chance pour Agen qui va donc voir l’impact de la crise être moins fort que dans d’autres clubs du Top 14.
Jean-François Fonteneau le confirme dans les colonnes de L’équipe. Extrait:
« Globalement, on a eu peu d’érosion. On en aura sur quelques petits partenaires qui mettront un peu plus de temps à se remettre, mais pour les plus gros, on n’aura pas beaucoup de casse. Si c’est 5 %, ça sera le bout du monde. On a perdu Gifi, mais Bigard a confirmé son soutien dans les mêmes proportions qu’avant. UPSA va baisser de 15 %, mais les pertes sont déjà compensées par l’arrivée de nouveaux partenaires, un soutien plus conséquent de certains autres et un effort important de l’actionnaire majoritaire que je suis. Ça devrait nous permettre de maintenir notre budget en l’état. »
Il faut dire aussi que la billetterie ne représente que 6% du budget d’Agen. Les abonnements ? Seulement 3%. En revanche, les droits télé représentent 20% du budget Agenais.