Récemment, la Ligue Nationale de Rugby a envoyé un courrier à World Rugby pour évoquer le calendrier international de cet automne qui devrait être dévoilé ce mercredi 22 juillet par la Fédération Internationale.
Dans ce courrier, le président de la LNR, Paul Goze indique que si World Rugby venait à programmer six matches de l’équipe de France cet automne, alors une action en justice serait engagée. Extrait:
« Par solidarité avec les fédérations dans le contexte de la crise sanitaire, nous consentons de passer de 3 à 5 matchs (incluant le match reporté du tournoi des 6 nations 2020) pour une mise à disposition totale de cinq semaines. Nous espérons qu’une initiative soit prise dans les jours qui nous séparent de la décision définitive pour que le dialogue puisse avoir lieu… Si tel n’est pas le cas, la Ligue nationale se réserve la possibilité d’utiliser les voies de droit à sa disposition pour faire respecter les intérêts des championnats professionnels. »
Cependant, rien n’aurait bougé du côté de World Rugby depuis la réception de ce courrier. La Ligue Nationale de Rugby va-t-elle mettre ses menaces à exécution en saisissant la justice ?
La LNR vise clairement l’article 9 de World Rugby qui oblige les clubs à mettre les joueurs internationaux à disposition des sélections pendant les fenêtres internationales.
Le vice-président de la LNR, Alain Tingaud sort du silence via le journal Sud-Ouest. Extrait:
“Cet article a été conçu quand le rugby était totalement amateur. Aujourd’hui, les Fédérations sont devenues des opérateurs d’événements qui leur font gagner beaucoup d’argent. Mais avec des charges salariales payées par les clubs.”
En 2015, l’ancien président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal souhaitait s’attaquer à cette article 9. Mais la cour d’appel d’Aix-en-Provence avait estimé que l’affaire ne relevait pas de sa compétence.
L’ancien avocat du Rugby Club Toulonnais, Christian Chevalier s’est confié. Extrait:
“Si on veut attaquer World Rugby et ses règles, on est obligé de l’attaquer dans le tribunal du siège de l’association, c’est-à-dire à Dublin. World Rugby avait aussi rétorqué qu’à partir du moment où l’on décide de participer aux compétitions de rugby, on est obligé d’adhérer à ses règlements.”
Affaire à suivre…