Le directeur financier de la société Sotaco International, Philippe Baillard s’est longuement confié dans les colonnes du Midi Olympique de ce lundi pour expliquer pourquoi le rachat du club de Béziers a finalement échoué.
Dans un premier temps, celui-ci indique ne pas comprendre pourquoi une rivalité s’est créée entre son camp et celui des dirigeants de l’ASBH.
Il estime que si les dirigeants du club de Béziers n’étaient pas vendeur, il suffisait de le dire. Extrait:
“On rachetait le club pour un euro symbolique et derrière, nous apportions des fonds pour moderniser l’ASBH, refaire tout le stade et éponger les dettes. Mais après cette première rencontre, je n’ai eu aucune proposition, aucune nouvelle, rien… Et au moment où Christophe Dominici, avec toute son énergie, a expliqué le projet dans vos colonnes, s’est créée une rivalité entre les deux camps, une tension que je ne peux expliquer. Si dès le départ, on m’avait dit : « Nous ne sommes pas vendeurs, laissez-nous tranquilles ! », on serait parti en toute quiétude.”
Il rajoute que la DNACG n’a pas émis d’avis défavorable comme cela à pu circuler. Il précise cependant qu’elle a reçu un mail des dirigeants actuels de l’ASBH qui a tout chamboulé. Extrait:
“Nous voulions avoir les clés du club au 13 juillet et mettre les fonds quinze jours plus tard. La DNACG n’a pas envoyé d’avis défavorable. Elle a simplement reçu, la veille du rendez-vous, un mail de la part des propriétaires du club qui disait en substance : « Méfiez-vous ! Leur chèque de caution est peut-être un faux ! » Mais si nous n’avions pas d’argent, quel intérêt aurions-nous à racheter ce club ? Dans quel but ? Le quitter après deux mois ? C’est insensé, enfin !”
Etant donné les doutes de la DNACG et un délai encore rallongé, Philippe Baillard a décidé de définitivement jeter l’éponge. Il explique pourquoi. Extrait:
“La DNACG a eu des doutes et je peux comprendre, après tout… Du coup, un nouveau délai s’est installé ; un délai qui nous mettait dans l’impossibilité de réaliser le recrutement d’envergure que nous souhaitions faire. Quand je suis sorti du bureau de la DNACG, j’ai donc décidé de tout abandonner. Pourquoi ? Non seulement, nous héritions d’une usine à gaz mais en plus, nous n’avions aucun des joueurs rêvés à disposition.”
Pour conclure, Philippe Baillard explique que l’investisseur des émirats, Samir Ben Romdhane était très en colère en apprenant que l’affaire n’irait pas plus loin. Extrait:
“Il m’en a voulu. Béziers était devenu son bébé. Il voulait en faire quelque chose de grandiose, il voulait ses gladiateurs, il en parlait tout le temps. Je lui ai dit : « Je comprends. Mais on ne va pas mettre la société en péril pour ça. »”