Le président de l’Union Bordeaux-Bègles, Laurent Marti est abattu.
Lors d’un entretien accordé au Midi Olympique du jour, le patron de l’UBB indique être catastrophé par la jauge partielle dans les stades qui a été maintenue par le ministère des Sports au moins jusqu’au 31 août prochain.
Il indique que la survie de son club dépendra de cette jauge partielle. Extrait:
“C’est tout simple, c’est une nouvelle catastrophe ! Comment faire sans abonnés et sans partenaire pour faire fonctionner un club professionnel ? Nous avons déjà déposé plusieurs dossiers pour alerter les pouvoirs publics sur notre situation. On leur a expliqué aussi que 5 000 personnes dans un stade de 5 000 personnes, ce n’est pas la même chose que 5 000 personnes dans un stade de 30 000.”
Il ne comprend d’ailleurs pas la décision du gouvernement de conserver cette mesure restrictive. Pour lui, celle-ci est beaucoup trop sévère. Il s’explique. Extrait:
“Je pense que le principe de précaution a ses limites. Vous savez, c’est un peu comme si on interdisait la circulation automobile parce qu’elle fait encore des milliers de morts par an. En résumé, je pense que cette mesure est clairement trop sévère. Le gouvernement doit comprendre les retombées sportives, sociales et médicales de ce genre de mesures.”
Dans la foulée, il exprime sa grande détresse. Extrait:
“Sans Chaban-Delmas et sa capacité de 34 000 places, un club comme l’UBB ne peut pas survivre. Mais nous ne sommes pas les seuls à vivre cette situation. L’accueil du public et de nos partenaires représente 65 % de nos recettes. Ça vous donne une idée de notre situation. Je ne vous le cache pas, après quatre mois de combat féroce pour reprendre le championnat et la saison dans de bonnes conditions, voilà qu’on nous en remet une couche. C’est terrible.”
Pour conclure, Laurent Marti estime que les clubs qui dépendent d’un mécènes seront moins impactés par cette mesure restrictive. Extrait:
“Les clubs qui dépendent de mécènes ne courent pas le même danger que nous. Ils ne dépendent pas aussi étroitement des recettes aux guichets, mais ils ne vont pas en rajouter, les temps sont difficiles pour eux aussi.”