Le directeur général du Stade-Français Paris, Thomas Lombard s’est confié dans les colonnes du journal Le Figaro pour évoquer la jauge partielle des 5 000 supporters dans les stades prolongée au moins jusqu’au 30 octobre prochain.
Ce-dernier indique avoir fait une demande de dérogation à la préfecture de Paris afin que le club de la Capitale puisse accueillir plus de 5 000 supporters pour les matches à Jean-Bouin.
Il n’est vraiment pas certain que cette dérogation soit acceptée étant donné que Paris est actuellement très touché par l’épidémie.
Le souhait de Thomas Lombard ? Que le Stade-Français Paris puisse remplir son stade à hauteur de 9 000 ou 10 000 supporters à la reprise du championnat. Extrait:
“J’ai fait une demande ce jeudi à la préfecture. J’attends maintenant la réponse. J’ai proposé un protocole sanitaire imposant une distanciation d’un mètre entre toutes les personnes présentes dans le stade, le port du masque obligatoire, la distribution de gel hydro-alcoolique à toutes les entrées du stade, la prise de température… On va rajouter du personnel pour aiguiller les spectateurs, on va préparer le stade pour qu’il soit parfaitement sécurisé et aux normes. Mais il faut une volonté de la part des pouvoirs publics et de la préfecture de prendre en compte les difficultés actuelles du sport français en général et du rugby en particulier. Avec une capacité de 20.000 places, on espère avoir l’autorisation de dépasser la jauge des 5.000 spectateurs pour monter à 9-10.000. Mais, là-aussi, la situation est compliquée. On ne peut déjà pas répondre à toute la demande. Et si on restait à 5.000, quels critères d’attribution fixer ? Comment dire oui à un abonné et non à un autre ? C’est délicat. La plupart ont consenti de gros efforts vis-à-vis du club en ne demandant pas de remboursement pour la saison dernière. Ils se réengagent pour cette saison et patatras, on n’est pas certain de pouvoir les satisfaire. C’est difficile. Sans parler du côté convivialité du rugby qui, pour un temps, en prend un coup…”
Par ailleurs, Thomas Lombard indique que sans aides de la part de l’Etat, les clubs se retrouveront rapidement en faillite. Extrait:
“Sans aides de l’état, on court à la faillite. Tant qu’il n’y aura pas de retour à la normale, on est obligé de se tourner vers eux. Et on a impérativement besoin de générer à nouveau des rentrées financières. L’économie des clubs a été mise à rude épreuve. Nous sommes dans une situation économique extrêmement préoccupante… Ce n’est pas gai mais on s’accroche. On apprend, on s’adapte. Comme beaucoup d’entreprises en France, on change notre manière de travailler. On ne baisse pas les bras. Il en va de la survie des clubs. Après, il faut que ce soit temporaire sinon… Sans parler des frais supplémentaires : les tests pour les joueurs, les bilans médicaux, le protocole dans les stades avec cette bulle sanitaire… L’addition monte vite. Le risque est désormais majeur. La faillite des clubs n’est pas loin d’intervenir. S’il n’y a pas à terme un rétablissement de la situation, ce sera catastrophique.”