Vendredi soir, le Conseil d’Etat a rejeté le recours intenté par la Ligue Nationale de Rugby à l’encontre de la Fédération Française de Rugby concernant le calendrier international et la mise à disposition des internationaux Français.
Et alors que l’on pensait que cette décision allait profiter à la Fédération Française de Rugby, c’est finalement la Ligue Nationale de Rugby et les clubs du Top 14 qui pourraient se frotter les mains dans les jours à venir.
En effet, pour l’heure, aucun accord n’a été trouvé entre la LNR et la FFR. Les clubs du Top 14 ne souhaitent pas libérer leurs internationaux Français pour plus de cinq matches tandis que la FFR a déjà organisé six matches de l’équipe de France pour cet automne.
Que se passerait-il si aucun accord n’était trouvé entre les deux entités ? Il faudrait respecter la convention LNR-FFR, laquelle stipule que toute modification doit être discutée et validée par les deux parties. Extrait:
« pour permettre l’élargissement de la période de disponibilité comme le nombre de matchs susceptibles d’être joués au regard des conditions de mise à disposition des sportifs sélectionnés pour l’équipe de France, une modification des dispositions pertinentes de la « convention » entre la Fédération et la Ligue est contrairement à ce que soutient la Fédération dans le dernier état de ses écritures, nécessaire. Ces modifications ne peuvent intervenir que par décision conjointe de la Fédération et de la Ligue. »
Etant donné l’absence de décision conjointe, les clubs du Top 14 seraient dans leur bon droit de libérer leurs internationaux Français seulement pour trois matches, cet automne.
La FFR et le XV de France seraient donc les grands perdants de cette affaire.
Mais les clubs du Top 14 ne veulent pas terrasser l’équipe de France, loin de là. Et c’est pour cette raison que la LNR et les clubs du Top 14 souhaitent la tenue d’une nouvelle réunion dès ce lundi matin, afin que la Fédération Française de Rugby accepte de lâcher du lest et accepter l’organisation de cinq matches et pas un de plus.
Mais du côté de la FFR, on répond que le prérequis pour l’ouverture de nouvelles négociations reste l’organisation de six matches. La situation reste donc totalement bloquée.
Selon les informations du Midi Olympique, pour arracher un accord, la FFR pourrait lâcher un peu de terrain en proposant aux présidents de club un engagement, par écrit, de limiter à quatre feuilles de match l’utilisation de chaque joueur. Suffisant pour infléchir la position de la Ligue ? Rien n’est moins sûr.
C’est donc clairement l’équipe de France qui est désormais menacée de voir son nombre de matches passer de six. Affaire à suivre…