Le sujet semble avoir pris une nouvelle ampleur depuis le chambrage de l’ouvreur Bordelais Matthieu Jalibert lors du match contre le Castres Olympique, le week-end dernier à l’occasion de la 9ème journée du Top 14.
Certains consultants et observateurs estiment qu’il faut désormais sanctionner ces gestes qui nuisent au rugby et à l’esprit rugby.
Interrogé via le journal L’équipe, le directeur technique national de l’arbitrage Franck Maciello a indiqué que les arbitres étaient en droit de sanctionner ces gestes s’ils estimaient cela nécessaire.
Il rajoute qu’il est totalement inutile de rajouter une loi pour ce genre de dérapage. Extrait:
« La Règle 9.27 régit toutes ces incorrections : un joueur ne doit rien faire qui soit contraire à l’esprit sportif. Le chambrage est contraire à l’esprit sportif donc les arbitres peuvent s’appuyer sur cette règle. C’est un mal français de vouloir faire une loi quand une situation se produit de plus en plus. La règle que je vous ai citée permet à l’arbitre de contrôler le match, elle est claire là-dessus. »
Il incite d’ailleurs les arbitres à sévir dès qu’un chambrage est avéré et perçu. Extrait:
« Il ne faut pas accepter ce genre de comportements, que ce soit des paroles déplacées ou ces petits gestes que l’on voit. Dès que du chambrage avéré est perçu par les arbitres, il faut sévir. Ces petites tapes sur la tête, c’est assez vexant, ça peut mettre le feu aux poudres donc il vaut mieux jouer dans ce cas les pompiers de service. Tout le monde est averti et c’est maintenant aux joueurs de rester des gentlemen. »
De son côté, l’arbitre international Français Romain Poite estime qu’il faut trouver un juste équilibre entre pédagogie, avertissement et sanction. Extrait:
« On ne parle pas d’une pénalité systématique. Comme cela avait été fait à une époque avec les demis de mêlée qui levaient les bras et contestaient les décisions, il s’agit de trouver un juste équilibre entre pédagogie, remise en place et sanction. Cette dernière peut être décidée si c’est démesuré ou flagrant. »