Bernard Laporte a parlé de Christophe Dominici aux joueurs du XV de France ce mercredi après-midi.
Après son discours, le groupe France s’est levé et a applaudi pour rendre hommage à l’ancien international Français. Extrait:
“Le rugby français est dans la peine, on a perdu un grand joueur, j’ai dit aux joueurs que c’est un palmarès extraordinaire. On s’est levé et on l’a applaudi, il y avait sa photo. Ça fait toujours chaud au cœur. J’ai perdu un ami. On a du mal. Du mal à réaliser. On rendra un grand hommage. Les joueurs porteront sur le bras gauche son surnom : Domi. Il y aura aussi une grande bâche et une minute de silence. Ce sera un hommage à la hauteur de ce qu’il a apporté au rugby français. La FFR est dans la peine. Nous avons des pensées pour son papa Jeannot, sa maman Nicole, sa femme et ses deux filles. On ne peut pas perdre quelqu’un comme ça et ne rien dire. C’est à nous la fédération de faire en sorte de lui rendre le plus bel hommage possible. Les joueurs et le staff ont demandé des choses. On se doit de lui rendre un très grand hommage.”
Bernard Laporte indique avoir eu beaucoup d’affinités avec Christophe Dominici. Il explique comment il a réussi à le faire venir au Stade-Français Paris en provenance de Toulon en 1997. Extrait:
“J’avais beaucoup d’affinités avec Christophe, il a été un bon compagnon de route. On a gagné beaucoup de choses ensemble. Il était un meneur, un très grand joueur, talentueux. Il était aussi bon sur le terrain qu’en-dehors. C’était un mec extraordinaire à entraîner. Il était plein de vie et d’enthousiasme. C’est dur et brutal. On a du mal à s’en remettre. Il a marqué ma carrière, je l’ai fait venir au Stade Français en 1997, il venait de Toulon. Je l’ai ensuite souvent sélectionné en équipe de France. On avait une complicité, je m’appuyais beaucoup sur lui. Même s’il n’était pas le capitaine, il était l’un des éléments moteurs.”
Le patron du rugby Français se remémore le jour où il a rencontré Christophe Dominici jour la première fois, lorsqu’il jouait encore à La Valette. Extrait:
“Je l’ai rencontré quand il jouait à la Valette, on avait des amis en commun. Je me suis dit : ‘qui est ce jeune ? Il a des qualités !’ Il a ensuite signé à Toulon. Puis quand on est montés en première division, Pierre Trémouille m’a dit que Christophe Dominici et Franck Comba étaient intéressés par l’idée de tenter une aventure à Paris. J’ai appelé Christophe. Je suis allé les chercher à l’aéroport. Je sentais qu’il avait la rage, il montait à Paris pour gagner. Il m’en a voulu quand je l’ai sorti de l’équipe de France en 2001 parce que je trouvais qu’il ne faisait pas de bons matchs. Quand tu es sélectionneur, tu es toujours dur avec ceux que tu connais. Je l’ai rappelé, il a fait d’énormes efforts et a compris ma position. Il était redevenu un leader.”