Forcément, le médecin Varois a rendu hommage à son ami lors d’un entretien accordé au journal régional Var-matin.
Ce-dernier raconte – pour commencer – une anecdote sur Christophe Dominici. Extrait:
“Je vais vous raconter une anecdote. Quand il est parti de Toulon, quelqu’un lui avait dit “tu ne feras pas carrière”. Il a montré par la suite avec 5 boucliers et 67 sélections de quoi il était capable. C’était un vrai caractère.”
Il affirme qu’il n’aurait jamais imaginé Christophe Dominici en finir de la sorte, même s’il savait que l’ancien ailier Tricolore avait traversé des périodes très compliquées. Extrait:
“Nous avons partagé tant de moments de rires, il était toujours souriant, agréable et très « toulonnais ». On n’imagine jamais voir quelqu’un comme lui en arriver là, même s’il a traversé des périodes dépressives. Mais il avait lutté avec une grande force. Aujourd’hui, je suis profondément peiné. Il est de ces gens qui jalonnent nos vies. Et notre vie sera moins belle sans lui. Comme Gallion ou Champ, il est de ces idoles que l’on aurait aimé être.”
Pour conclure, Marcel Rufo rappelle que la retraite sportive est une petite mort et que certains joueurs traversent de grosses périodes de déprime après leur carrière. Extrait:
“Pour les sportifs de haut niveau avec une grande carrière, on parle de petite mort oui. Cette dépression revient également chez les gens qui prennent une retraite plus « classique », même si, pour eux, c’est à un âge plus avancé. J’ai par exemple des amis chirurgiens qui ont très mal vécu leur retraite et qui ont été en grande déprime. Dans un cas comme dans l’autre, il y a une nécessité de soins. Si la dépression existe le passage à l’acte et au suicide ne concerne qu’une infime partie. Il y a deux périodes dans la vie où le risque de suicide est important : l’adolescence et chez l’homme de plus de 70 ans, veuf. Chez beaucoup, il y a une peur de la vie, pas forcément de la mort.”