Interrogé à ce sujet dans les colonnes du Midi Olympique, le directeur général de la LNR, Emmanuel Eschalier a mis les choses au clair. Extrait:
“Nous avons eu une longue réunion de deux heures, jeudi soir dernier, avec les présidents de Top 14. L’appel d’offres leur a été présenté dans le détail et les incompréhensions ont été levées. Avant que l’appel d’offres ne soit lancé, le projet avait aussi été présenté aux présidents la veille du comité directeur mais, pour des raisons évidentes et incontournables de confidentialité, ce ne fut pas avec le même niveau de précisions. Il a été élaboré avec un comité de pilotage auquel ont participé les 6 présidents de Top 14 siégeant au comité directeur. Il n’y a donc aucune polémique.”
Quand le journaliste lui demande pourquoi la Ligue Nationale de Rugby n’a pas attendu que le successeur de Paul Goze prenne le pouvoir pour se lancer dans cet appel d’offres, Emmanuel Eschalier répond là encore. Extrait:
“Les droits audiovisuels, c’est un enjeu et un projet collectif. Ce n’est pas un dossier personnel du président. Il concerne les clubs dans leur ensemble, et leur survie. Franchement, ce dossier n’a aucun rapport avec le calendrier électoral. Il n’y avait pas de raison de l’y connecter. Par ailleurs, l’attribution des droits sur le cycle 2023-2027 sécurise l’avenir et permettra au prochain président de se projeter dans son nouveau mandat avec de la visibilité.”
Aussi, le directeur général de la Ligue ne comprend pas ceux qui affirment que lancer un appel d’offre dès maintenant favorise Canal +. Extrait:
“Je ne comprends pas cette remarque. L’appel d’offres est transparent et ouvert. Il n’y a aucun avantage offert à quiconque. Par ailleurs, toutes les offres reçues seront analysées et évaluées selon une méthodologie déposée au préalable chez un huissier de justice et sous son contrôle. Nous avons d’excellentes relations avec Canal + mais c’est un appel d’offres : il est ouvert à tous et tous les candidats sont sur un pied d’égalité selon les règles clairement énoncées dans la procédure.”
Pour conclure, Emmanuel Eschalier répond à ceux qui estiment que le prix de réserve de 105 millions d’euros est trop bas. Extrait:
“Ce prix de réserve affiche une progression raisonnable par rapport au prix de réserve du précédent appel d’offres et il tient compte de l’évolution du marché. Le prix final, lui, sera fixé par le jeu de la concurrence. Les prix de réserves ne sont qu’une base à partir de laquelle des mécanismes d’attribution automatiques se déclenchent.”