C’est lors d’un match de Top 14 contre l’Union Bordeaux-Bègles que l’ouvreur Toulousain s’est fracturé la mâchoire.
Dans un premier temps, Romain Ntamack pensait que la douleur allait passer. Extrait:
“Je sens que ça a piqué sur le coup, j’ai l’impression de m’être cassé les dents ou quoi. Je savais qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas mais je me disais que ça allait passer au fil du match.”
Le manager Toulousain Ugo Mola, lui, craignait pour son joueur à la mi-temps du match. Extrait:
“Je le vois qu’il se touche beaucoup la mâchoire à la mi-temps et à plusieurs reprises je lui demande si ça va. Il me dit que ça va, qu’il va revenir et ça ira. Le docteur me dit que ça va aussi, qu’il a pris un bon coup mais que ça n’a pas bougé.”
Pour Romain Ntamack, la douleur est ensuite montée crescendo. Il a ensuite dû quitter le terrain. Extrait:
“Plus le temps avançait, plus je souffrais. A la mi-temps, j’ai passé un quart d’heure compliqué car à froid je n’avais que cela en tête alors que pendant le match avec l’adrénaline, je n’en faisais pas attention. Mais à la fin, ça devenait insoutenable et un dernier contact m’a fait arrêter car je n’en pouvais plus.”
Selon Ugo Mola, le deuxième choc qu’il a reçu à la mâchoire durant la rencontre lui a été fatal. Extrait:
“Le second choc termine probablement de lui rompre la mâchoire. Assez étonnamment, il aura joué 45 minutes avec une mâchoire cassée. Force est de reconnaître que le caractère est assez incroyable chez ce garçon.”
Mais Romain Ntamack ne s’est pas montré fataliste pour autant. Extrait:
“Je me suis tout de suite dit que la saison n’était pas terminée et que j’allais m’en remettre car au final, c’était seulement deux fractures et j’ai donc relativisé. Cela m’a permis de souffler pour pouvoir attaquer deux mois après plein pot. En fait j’avais une fracture au milieu des deux incisives centrales. Dès que je bougeais la mâchoire, je sentais que les dents s’écartaient un peu et je sentais les dents bouger. C’était un enfer. Après l’opération, le premier truc que je fais c’est d’avaler pour voir si tout ne bougeait pas comme la veille. Et j’étais soulagé.”
Il a ensuite dû patienter avant de reprendre l’entrainement. Extrait:
“Pendant trois semaines, je ne pouvais pas trop mâcher ni ouvrir la bouche. C’était compliqué de me nourrir comme il fallait. Je devais faire six ou huit repas par jour. J’essayais d’avaler ce que je pouvais pour ne pas perdre trop de poids. Quand j’ai repris la muscu, je n’avais perdu que deux kilos et je les ai vite repris. Je me sens bien. J’ai l’impression maintenant d’avoir 12 ans, de jouer avec mes potes. J’ai retrouvé un maximum de plaisir de retoucher le ballon et de rejouer avec les copains.”
Pour conclure, Ugo Mola évoque la force de caractère de son joueur. Extrait:
“C’est un garçon qui est un vrai dur au mal. Il a été très bien soigné et très bien opéré. Il a fait les soins, il a été sérieux et on a pris le temps nécessaire pour qu’il puisse bien récupérer car on est au-delà de la période nécessaire à la cicatrisation. C’est une blessure qui ne va pas laisser de trace.”