Et d’entrée de jeu, Olivier Gradel l’a affirmé haut et fort : son club ne fusionnera pas avec celui du Biarritz Olympique.
Il déplore les méthodes utilisées par l’actuel président du BO, lequel aurait annoncé à des journalistes que tout était signé alors que c’était totalement faux.
Il indique que tout le monde, au club, a rejeté la proposition de Jean-Baptiste Aldigé. Extrait:
“C’est ferme et définitif ! Il n’y aura pas de délocalisation du Biarritz Olympique à Lille, en tout cas à Marcq-en-Barœul et en s’appuyant sur notre structure. On s’y oppose catégoriquement. Les échanges ont plutôt été intéressants et constructifs. Mais on n’a pris aucun engagement à son égard. J’ai enchaîné derrière un certain nombre de réunions avec mes partenaires et mon comité de direction. On a décidé de rejeter sa proposition à l’unanimité. Je lui souhaite bon vent dans la suite de son projet.”
Olivier Gradel recadre dans la foulée Jean-Baptiste Aldigé. Il estime que ce-dernier a fait fuiter certaines informations dans la presse pour tenter de manipuler les médias. Il lui en veut clairement. Extrait:
“Il n’y aura pas de délocalisation du Biarritz Olympique à Lille. Il ne faut pas qu’ils nous prennent pour un lapin de six semaines. Il est allé dans une interview avec des journalistes expliquer que tout était signé et qu’il allait venir. Jean-Baptiste Aldigé a fait fuiter un certain nombre d’informations pour essayer de manipuler les médias. Cela fait partie du jeu. C’est ma conviction et ça m’a agacé. C’est pour cela que l’on a pris la décision de stopper la suite. Mais nous avons accéléré notre communication car j’ai déjà un projet ambitieux, j’ai une équipe avec 40 joueurs, j’ai des salariés, j’ai un staff en qui j’ai confiance. Et avec toutes les informations qui étaient en train de sortir dans la presse, je me retrouvais dans l’obligation d’éteindre l’incendie car j’ai une saison prochaine à préparer et je vise la montée en National. Si je ne siffle pas la fin de la récréation, je fais tout exploser chez moi.”
Interrogé via Le Figaro cette fois, Olivier Gradel précise que Jean-Baptiste Aldigé aurait clairement annoncé sa volonté de quitter le Biarritz Olympique. Extrait:
“On a convenu ensemble que nous allions rencontrer M. Aldigé pour écouter ce qu’il avait à dire et, surtout, pourvoir répondre, positivement ou négativement, à toutes ces rumeurs qui étaient en train de grossir. On l’a donc rencontré en début de semaine, on l’a écouté. Il nous a expliqué pourquoi il souhaitait quitter Biarritz. Qu’il avait investi beaucoup d’argent ces quatre dernières années et n’avait pas de retour sur investissement ; que des engagements de la mairie de Biarritz n’auraient pas été tenus. Et qu’il souhaitait quitter Biarritz. Que techniquement il pouvait déménager sa licence et qu’il cherchait un site d’atterrissage. Les échanges ont été courtois et constructifs. Il n’y a pas eu de tension. Mais on s’est quitté sans aucun engagement et, surtout, avec de gros points d’interrogation.”
Il ne cache pas avoir douté aux belles propositions effectués par Jean-Baptiste Aldigé. Extrait:
“Le premier, c’est quelle crédibilité accorder à ses dires. Le deuxième, quelle est sa capacité d’investissement. Il n’a pas répondu clairement. Est-ce qu’il vient avec la billetterie, les hospitalités ? Est-ce qu’il investit en plus ou pas ? Enfin, la troisième, est-ce que c’est possible techniquement, juridiquement ? Il affirme que oui mais j’ai de gros, gros doutes sur le sujet.”
Pour conclure, Olivier Gradel indique que Jean-Baptiste Aldigé aurait d’autres pistes pour délocaliser le Biarritz Olympique. Il penserait notamment aux villes de Rouen, Nice, San Sebastian, Reims ou encore Monaco.
Affaire à suivre…