On le sait : les Bleus doivent s’imposer contre l’Ecosse avec le point de bonus offensif et avec au moins un écart de 21 points au tableau d’affichage pour remporter le Tournoi des Six-Nations.
Pierre Mignoni raconte comment il aurait préparé ses joueurs si son équipe avait été dans une telle situation.
Selon lui, ce qu’il faut faire avant toute chose, c’est gagner le match et éviter que les joueurs ne sortent du système de jeu. Extrait:
“La première chose : gagner le match. Tout faire pour mettre les Écossais sous pression car c’est une équipe qui défend très bien, qui est difficile à manœuvrer. Ils répètent énormément les tâches et ce sont de bons plaqueurs. Le danger est là, si des joueurs sortent des systèmes, tu peux vite t’exposer à des turnovers (ballons perdus). Et dans ce secteur, ils sont très dangereux. Il faut tenter des choses, mais dans un système collectif, ce que fait très bien l’équipe de France depuis un moment. Puis il faudra savoir profiter de nos facteurs X pour déstabiliser cette défense.”
Alors faut-il construire patiemment la victoire ou attaquer à tout bout de champs ? Pierre Mignoni indique que le staff et les joueurs décideront de l’attitude à adopter avant la rencontre. Extrait:
“C’est décidé entre les joueurs et les coaches en amont. Tu as plusieurs options. Option 1, tu construis ton match en prenant les points au pied, comme un match normal, sans cette histoire de 21 points d’écart à aller chercher. Le score peut gonfler. Option 2, tu prends l’option d’aller chercher les essais. C’est une philosophie. Après, ils doivent garder une part d’instinct. Pour atteindre cet objectif, il faudra forcément un grain de folie. Tu ne pourras pas gagner avec 21 points d’écart sans folie et quelques exploits des uns et des autres. Il y aura la force collective et la capacité de certains joueurs à nous mettre dans de bonnes positions pour marquer des essais par des exploits individuels.”
Pour lui, l’équipe de France ne changera pas sa tactique lors de cette rencontre. Extrait:
“Il faudra quoi qu’il arrive avoir de l’alternance. Être très intelligent entre cette possession et cette dépossession. Mais je ne pense pas que l’équipe de France changera de tactique.”
Pour conclure, Pierre Mignoni tient à prévenir les Français : les matches contre l’Ecosse ne sont jamais simples. Extrait:
“Mais attention, ce n’est jamais simple face aux Écossais. Et si tu commences à surjouer, c’est le meilleur moyen de te faire punir. Ça peut être pire. Le risque, c’est de courir après le score et là, tu crées le doute et de l’affolement. Ce n’est pas le but. Je le répète, il faut construire le match.”