Victime d’une rupture du tendon d’Achille lors du match contre le Racing 92, l’international Français voit sa saison se terminer de manière précipitée, et sa carrière par la même occasion.
Interrogé dans les colonnes du journal L’équipe, ce-dernier explique dans un premier temps qu’il s’était parfaitement bien préparer pour cette rencontre. Extrait:
“C’était la première semaine d’entraînement où j’avais pu tout faire : monter en intensité, aller dans les vitesses max, même du rab. Vraiment tous les voyants étaient au vert et je commençais à monter en régime au vu des phases finales, à faire le travail supplémentaire comme à chaque fin de saison, la partie de l’année que j’aimais le plus…”
Lors de sa blessure, il croit dans un premier temps que c’est l’arbitre qui lui marche dessus, le long de la ligne de touche… avant de comprendre réellement. Extrait:
“Au début, je crois que c’est l’arbitre qui me marche dessus. D’ailleurs, je me retourne et je lui dis : “Mais pourquoi tu me marches dessus ?” Sauf qu’il n’est pas à l’endroit où je pense le trouver mais juste à côté de moi. Très vite aussi, j’ai le souvenir d’Arthur Bonneval, qui s’était fait la même blessure, et m’avait expliqué avoir eu l’impression qu’un mec lui avait mis un coup de pied dans le tendon. C’est exactement ce que j’ai ressenti, avec une douleur intense. Bon, ben à ce moment-là, je comprends que c’est la fin. J’attends juste d’être bien immobilisé pour sortir.”
Finalement, Yoann Huget se dit soulagé et indique que cette blessure prouve que la retraite s’imposait. Extrait:
“Si je suis honnête jusqu’au bout, je suis soulagé. À un moment, ce n’est plus possible de vivre dans la douleur permanente, de ne pas pouvoir jouer avec ses enfants ou d’avoir mal sans même rien faire. Comme mes performances étaient bonnes, que l’équipe tournait bien, personne ne comprenait la décision. On n’arrêtait pas de me dire que j’avais pris ma décision trop tôt, que j’aurais pu faire un an de plus. Cela m’a obligé à me justifier.
Mais si j’ai fait ça, c’est aussi par rapport au club, pour ne pas lui faire perdre de temps. Et puis, si j’avais dû vivre cette expérience de la blessure au tendon, après avoir prolongé d’un an et en ne pouvant rejouer qu’en octobre prochain et à 70 % de mes capacités… Quelque part, je suis en paix avec moi-même d’avoir arrêté ma décision assez tôt et de ne pas avoir profité du système.”