Nous sommes à la 58ème minute de jeu, Bordelais et Toulousains sont au coude à coude et à la lutte pour décrocher un billet pour disputer une finale au Stade de France.
C’est alors que le trois-quarts centre Ulupano Seuteni déboule sur Romain Ntamack et tente de le plaquer. Malheureusement, l’ancien Toulonnais heurte violemment l’ouvreur Toulousain au niveau de la tête.
Après visionnage de la vidéo, l’arbitre Monsieur Tual Trainini décide de sortir le carton rouge. L’UBB termine donc le match à 14 et meurt à trois petits points d’une finale au Stade de France.
Score final : 24 à 21 en faveur du Stade-Toulousain.
Dès la fin du match, la polémique est née : l’arbitre a-t-il vraiment eu raison de sortir le carton rouge pour ce plaquage dangereux d’Ulupano Seuteni sur l’international Français Romain Ntamack, lequel a dû quitter la pelouse sur la civière avant de retrouver ses esprits ?
La polémique a enflé sur le plateau du Canal Rugby Club puisque Sébastien Chabal et Marc Lièvremont n’étaient pas du tout d’accord. Le premier cité estime que le carton rouge n’est pas du tout mérité tandis que le second estime qu’il n’y a même pas à réfléchir étant donné la dangerosité du plaquage.
Sur le terrain, l’arbitre Tual Trainini a analysé la séquence vidéo. Extrait:
« On a un head clash entre le numéro 13 blanc et le numéro 10 noir. À vitesse réelle, le plaquage du 13 est un plaquage imprudent. Il arrive avec beaucoup de vitesse et de dangerosité, il ne contrôle pas son plaquage. Pour moi, c’est carton rouge. Est-ce que vous avez un élément contraire ? »
Après confirmation de l’arbitre vidéo, l’arbitre a réuni les capitaines sur la pelouse et a délivré la sanction. Extrait:
« Il arrive avec beaucoup de vitesse, il ne se baisse pas de façon significative. Je n’ai aucune circonstance atténuante, c’est un carton rouge. »
Sur son site, le journal L’équipe est revenu sur cette action et sur le règlement de World Rugby.
Pour World Rugby, voici la définition d’un plaquage haut. Extrait:
« Un plaquage illégal causant un contact à la tête ; celui-ci est identifié par un contact clair avec la tête/le cou du porteur du ballon OU sa tête (du porteur du ballon) effectue un mouvement visible vers l’arrière au point de contact OU le porteur du ballon doit passer une HIA (le protocole commotion). »
Selon les critères de World Rugby, deux types de plaquage haut valent un carton rouge dont celui-ci qui ressemble énormément au plaquage effectué par Seuteni. Extrait :
« Plaquage haut avec un contact entre l’épaule ou la tête du plaqueur et la tête/le cou du porteur de balle, avec un haut degré de danger et sans facteurs atténuants. »
Reste ensuite à savoir s’il existe une circonstance atténuante à savoir :
1. « Le plaqueur essaye vraiment de changer la hauteur de son plaquage pour éviter la tête du porteur de balle. »
2. « Le porteur de balle se baisse soudainement. »
3. « Le champ de vision du plaqueur est bloqué avant le contact. »
4. « Plaquage « réflexe », avec libération immédiate. »
5. « Le contact à la tête est indirect. »
Tual Trainini a estimé qu’il n’existait pas de circonstance atténuante et a donc décidé de sortir le carton rouge comme le stipule le règlement World Rugby.