Entraineur de Clermont depuis 2010 et manager sportif de l’ASM Depuis 2014, Franck Azéma a annoncé à ses dirigeants au mois de février dernier qu’il souhaitait quitter le club dès la fin de la saison 2020 / 2021, estimant que son heure était venue de tourner la page et de relever un autre projet sportif.
Tout le monde voyait alors le technicien Français rejoindre le club de Montpellier étant donné qu’il était courtisé avec insistance par le président Mohed Altrad.
Mais aucun accord n’a été trouvé entre Mohed Altrad et les dirigeants de Clermont, lesquels réclament une forte indemnité financière pour libérer de manière anticipée leur technicien.
Dans son édition du jour, le Midi Olympique précise que l’histoire d’amour entre Franck Azéma et Clermont est en train de tourner au vinaigre.
En effet, les deux parties seraient loin de trouver un accord et une action devant les prud’hommes est désormais envisagée. Le bi-hebdomadaire précise d’ailleurs que les échanges entre Franck Azéma et le club Auvergnat ne s’effectuent désormais que via avocats et des recommandés “musclés”.
A juste titre, Franck Azéma souhaite trouver une solution pour se libérer totalement de son engagement avec Clermont et pouvoir effectuer son retour à l’emploi. Mais l’ASM refuse laisser filer son technicien sans obtenir de fortes indemnités.
Pourquoi la situation est-elle si compliquée ? Car il n’est pas possible pour Franck Azéma de démissionner de son CDD comme le stipule la loi du travail.
Ainsi, pour voir son CDD se rompre avant son terme, trois cas existent pour Franck Azéma : faute grave, cas de force majeure ou commun accord. Mais aucun accord n’a été trouvé entre l’employeur et l’employé.
Et l’ASM l’a toujours annoncé : de fortes indemnités seront réclamées au club qui souhaitera recruter Franck Azéma s’il s’agit d’un autre club du Top 14. Bien évidemment, aucun club n’est en mesure de payer de telles indemnités pour un entraineur, ni même Mohed Altrad qui a préféré conserver Philippe Saint-André, Olivier Azam et Jean-Baptiste Elissalde.
Franck Azéma et Clermont sont donc en désaccord sur les questions de droit du travail et une procédure devant les prud’hommes est envisagée.
Le président de l’ASM, Jean-Michel Guillon a récemment annoncé que Franck Azéma avait résilié son contrat et qu’il n’allait donc pas être présent pour la reprise de l’entraînement le 26 juillet.
Mais le camp Azéma indique ne jamais avoir signé de résiliation de contrat. D’ailleurs, la Ligue Nationale de Rugby n’a rien reçu à ce jour.
Le Midi Olympique précise que Franck Azéma songe – avant d’en arriver aux Prud’hommes – de se présenter au centre d’entrainement à la reprise, le 26 juillet prochain, étant donné que son contrat n’a pas été résilié et qu’aucun accord n’a été trouvé. Un huissier pourrait l’accompagner pour constater sa présence et éviter que le club lui oppose un “abandon de poste”.
Le bras de fer ne fait donc que commencer entre les deux parties, à moins qu’un accord soit finalement trouvé.
Pour l’heure en tout cas, Franck Azéma est dans l’incapacité de se relancer professionnellement parlant, bloqué par l’ASM. Affaire à suivre…