Un club sportif professionnel détenu majoritairement par une collectivité, c’est du jamais vu ou presque ! Seule Boulogne-Billancourt, en Ile-de-France, en était l’unique exemple jusqu’à présent en détenant le club de basket de Levallois-Perret.
La ville de Béziers devient donc la seconde collectivité française à posséder un club sportif : l’ASBH, club de rugby local. Elle vient de devenir actionnaire majoritaire du club à hauteur de 68%, par le biais d’une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), « Béziers Sports ».
A peine officialisée, l’annonce crée déjà des polémiques. Si Robert Ménard, le maire de Béziers, se targue d’avoir sauvé le club, en proie à des difficultés financières récurrentes depuis 2019, d’autres ne voient pas les choses de la même manière.
Chaque année, la ville donne déjà 1 million d’euros au club, sans pouvoir avoir de droit de regard, ou une éventuelle possibilité de peser sur les affaires courantes du club. Une situation à laquelle le maire de Béziers a souhaité remédier.
Mais cette décision est loin de faire l’unanimité. Pour certains, elle pourrait être source de conflits d’intérêts : « les entreprises qui vont être sollicitées pour devenir sponsors du club, comme pour le naming du stade, pourront difficilement refuser leur participation financière sans prendre le risque de relations commerciales dégradées avec la ville et son maire« , ajoute Jean-Pierre Grand.
Avant d’ajouter, « cette situation me semble poser un problème d’égalité entre clubs professionnels. Toutes les villes ne pouvant apporter à leur club un tel soutien« .
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