Le Stade-Français Paris est en crise.
En trois journées, les Parisiens ont pris trois claques contre le Racing 92, Bordeaux-Bègles et donc le Rugby Club Toulonnais, ce dimanche soir au Stade Mayol.
Vexés et probablement inquiets, les Parisiens ont décidé de ne pas se présenter en conférence de presse à l’issue de la claque reçue contre le RCT.
C’est suite à un ordre donné par le directeur général du Stade-Français Paris, Thomas Lombard, que le staff et les joueurs de la Capitale ont boycotté les médias.
Interrogé à l’issue de la rencontre sur le plateau du Canal Rugby Club, Sébastien Chabal évoque une faillite collective.
Il se demande quelle équipe alignera Gonzalo Quesada pour la réception du Castres Olympique, le week-end prochain. Extrait:
“Il y a eu 11 changements faits par Gonzalo Quesada pour ce match contre Toulon. Quelle équipe va-t-il aligner contre Castres le week-end prochain ? Accueillir Castres en étant dans cette situation, ça va être compliqué ! C’est une faillite collective et aussi individuelle. Ils se sont beaucoup faits pénaliser car le soutien se couche sur le ballon et tu n’as pas le droit de faire ça ! Surtout sur des rucks où les Toulonnais ne venaient pas contester ! Ils ont fait des fautes à cause de la pression et quand on est sous pression, on essaye de surjouer. Quand on surjoue, on franchit la ligne et on fait des fautes. Ils ont toujours été arrêtés dans leurs mouvements par une faute ou par une scorie. C’est un gros point à corriger pour Paris. On a vu en deuxième mi-temps qu’ils se passaient la balle pour trouver une solution et elle n’est jamais arrivée.”
Le ton est encore plus sévère du côté de Marie Alice-Yahé. Elle se dit très inquiète pour le Stade-Français Paris qui n’a aucune solution. Extrait:
“C’est inquiétant pour le Stade-Français. Ils n’ont pas de solution. Ils ont été attentistes en défenses, ils ont subi aussi en attaque car ils n’ont pas trouvé de solution même si on les a vu entreprenants quelques fois. Mais ils n’arrivent jamais à concrétiser. Vu qu’ils ont du mal à jouer, ils vont prendre énormément de pénalités, ils ont été indisciplinés et ils se sont enlisés dans un jeu. Ce jeu-là, ils ne le trouvent pas et on ne le comprend pas. C’est dangereux car il faut rebondir, mais rebondir sur rien c’est compliqué.”
Marie-Alice Yahé tire la sonnette d’alarme. Extrait:
“Avec 18 pénalités concédées, c’est impossible de jouer derrière ! Vous n’avez pas de ballons, vous les rendez tous à l’adversaire donc c’est compliqué. Cette équipe n’est pas en confiance. Ils ne proposent rien de réellement concret. Ils ne font pas les bons choix. Ils ont des actions où ils avancent un peu mais derrière, en plus des ballons perdus, il y a des choix et des joueurs qui ne font pas forcément les bons choix pour concrétiser. Il y a une remise en questions collective à faire. Puis même au niveau de l’engagement, à un moment donné il va falloir remettre la tête dedans car quand on les voit en défense faillir comme ça, c’est souvent dans la tête.”