Le manager du Stade-Français Paris, Gonzalo Quesada est sorti du silence.
A l’issue de la lourde défaite de son équipe contre le Rugby Club Toulonnais, dimanche soir à Mayol, l’intégralité du staff Parisien avait décidé de boycotter la conférence de presse d’après-match.
Ce jeudi, Gonzalo Quesada était bien présent pour répondre aux questions des journalistes à l’approche de la réception du Castres Olympique, programmée ce samedi à Jean-Bouin.
Dans des propos relayés par Le Figaro, Gonzalo Quesada explique que son groupe n’a vraiment pas eu beaucoup de temps pour préparer la réception des Tarnais. Extrait:
“En fait, c’est une semaine de 48 heures. C’est la difficulté quand on joue à l’extérieur le dimanche soir et qu’on enchaîne le samedi suivant à 15h. On est arrivé lundi vers 16h à Paris, on a laissé le mardi de récupération, on n’a fait qu’une réunion. On s’est entraîné un peu mercredi, un peu jeudi et vendredi, c’est off. En 48 heures, on a essayé d’aller à l’essentiel, de bien récupérer pour préparer ce match super important. Ça s’est bien passé, on a moins de joueurs malades, même s’il y en a beaucoup qui toussent encore. Mais ça va mieux que la semaine dernière, c’est la bonne nouvelle. On va être plus en forme qu’à Toulon.”
Il précise ne pas avoir lu ce qu’il s’est dit sur le Stade-Français à l’issue de la défaite contre Toulon. Cependant, il comprend les critiques. Extrait:
“Je n’ai pas tout lu ce qui est écrit sur nous, ça fait mal…(sourire) Mais vous avez raison d’être durs et critiques parce que notre contenu est décevant. Mais l’an dernier, nous avions perdu à Bordeaux, perdu le derby à domicile et à Toulon, et on s’est qualifié. On n’a pas fait mieux en termes de résultats. On est pareil mais on ne s’arrête pas aux mathématiques. On a été très moyens sur nos trois matches. Ça nous met en alerte. Je pense qu’il y a très peu d’équipes qui peuvent être ultra-régulières, seulement trois ou quatre. Après il y a une dizaine de clubs qui ont des moments forts et des moments faibles.”
Lorsque le journaliste lui demande pourquoi le Stade-Français Paris a perdu la belle dynamique de la fin de saison dernière, Gonzalo Quesada répond sans hésiter. Extrait:
“En fin de saison, nous avions pris un gros coup derrière la tête. On a surfé et d’un coup, il n’y avait plus de vagues… (sourire) La vague s’est arrêtée à l’Arena, on a pris le synthétique dans les dents. Il y avait une notion de confiance qui nous avait permis de bien travaillé. Après, ce ne sont pas des excuses, mais notre attaque est moins fluide que la saison dernière.”
Pour conclure, Gonzalo Quesada explique ne pas se sentir en danger malgré les mauvais résultats de ce début de saison.
Pour autant, il reste conscient qu’une telle situation reste dangereuse pour un manager sportif. Extrait:
“On échange régulièrement avec les leaders sur le terrain, les joueurs, le staff, la direction, Thomas Lombard et le docteur Wild. On est conscient qu’il faut que l’on progresse vite. Personnellement, je savais dans quel club je revenais. En revenant avec les joueurs et le staff qui étaient en place. On a fait une saison plus que correcte. On a pu développer les infrastructures du club, réorganiser le staff, rééquilibrer l’équipe pour l’avenir. On est dans ce processus-là. Après, j’avoue que c’est dangereux pour un coach de se distraire avec ça. Comme tous les coaches, j’ai quelques faiblesses. Mais la force c’est que je m’occupe de ce qui dépend de moi, du concret. Mes joueurs, notre jeu, notre staff, notre saison. Je ne me laisse pas polluer par le reste, c’est comme ça que l’on peut traverser des moments compliqués.”