Comme vous le savez, l’ailier international Fidjien de Grenoble, Timoci Nagusa a récemment décidé de prendre un mois de congé paternité suite à la naissance de sa fille, cela dans le but d’aider sa compagne.
Cette décision a fait polémique dans le monde du rugby puisque jusqu’à présent, aucun joueur n’avait décidé de prendre des congés aussi longs à la suite d’une naissance.
Interrogé à ce sujet via Le Dauphiné, le directeur général de Provale, le syndicat des joueurs de rugby, Mathieu Giudicelli a fait un point sur la situation. Extrait:
“Il a fait valoir son droit. Il y a eu des résolutions gouvernementales au sujet du congé paternité au mois de juillet dernier pour tous les salariés d’une société en France. Le joueur est salarié d’une SASP donc ces résolutions-là s’appliquent aussi à un joueur.”
Il indique que le joueur est entré en contact avec Provale suite à l’abattement médiatiquement dont il a été victime. Extrait:
“Il est venu vers nous parce qu’il y a eu un abattement médiatique. On a été là pour le soutenir. Ça n’a pas été facile à vivre pour lui. C’est un choix très personnel et c’est quelqu’un qui est très famille donc il n’a pas forcément compris. Je comprends que ce soit un sujet clivant et que de l’extérieur, on puisse dire qu’un joueur de rugby gagne bien sa vie mais il y a aussi tous les sacrifices qui sont faits derrière pour y arriver. On est des hommes comme les autres, on a aussi cette fibre paternelle qui est importante pour nous, certains plus que d’autres, il faut mesurer tout ça.”
Pour conclure, Mathieu Giudicelli effectue une révélation importante : Timoci Nagusa n’a pas perçu son salaire dans son intégralité lors de ce congé paternité.
Trois jours de carence existent puis deux jours sont des indemnités journalières plafonnées à 89 euros.
Pour les 23 jours restants, ils sont aussi plafonnés à 89 euros. Extrait:
“Il faut que ça rentre dans les coutumes pour que ce soit appréhendé de la meilleure des manières par tout le monde. Ça se fera avec le temps. Je ne sais pas dans quelle mesure cela se répétera, avec quelle récurrence. C’est vraiment un truc nouveau. Il faut savoir qu’il n’a pas son salaire garanti à 100 % en faisant cela et ça, on n’en a pas parlé. Il a eu trois jours maintenus à 100 % par le club et ensuite, il a eu deux jours qui sont des indemnités journalières de la Sécurité sociale plafonnées à 89 euros. Puis, les 23 jours restants, il a fait valoir son congé paternité qui est aussi plafonné à 89 euros. Donc sur le mois, il n’a pas eu son salaire. C’est encore un élément qui me permet de dire que c’est très personnel. Je pense aussi qu’il y a eu une communication entre le club et lui et ça doit être central pour permettre une bonne organisation.”
Le club de Grenoble n’a donc pas eu à payer le salaire de Timoci Nagusa durant son absence.