Lors d’un long entretien accordé au Midi Olympique de lundi, le président du Stade-Toulousain, Didier Lacroix a évoqué le modèle économique de son club.
Ce-dernier explique notamment que le club Toulousain vit via une économie réelle.
Il indique qu’en cas de mauvais résultats, cette économie pourrait rapidement s’effondrer et la machine s’enrayer.
Il explique pourquoi. Extrait:
“La problématique qui est la nôtre dans une économie réelle, on l’a vu avec la crise du Covid, c’est la fragilité. C’est un cercle vertueux : dès lors qu’il y a des résultats sportifs, un certain engouement, du public, des partenaires et du merchandising, nos clubs ont une vraie capacité à se hisser aux premières places. Pour autant, dès que la machine s’enraye sur un plan sportif, donc sur celui de l’attractivité, il n’y a plus forcément les capitaux et l’assise nécessaires. J’ai envie de dire que, tant qu’on est dans ce cercle vertueux, tout se passe bien.
Je sais que l’économie n’est pas un gage de réussite. Sauf que chez nous, si on est en réussite sportive, on est de fait en meilleure réussite économique, donc plus à l’aise dans la défense de nos budgets. En cas de mauvais résultats et d’attractivité moins grande, l’économie s’en ressent assez rapidement.”
Dans la foulée, Didier Lacroix se souvient que l’ancien président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal défendait souvent le Stade-Toulousain lorsqu’il était à la tête du RCT.
Selon lui, Mourad Boudjellal était conscient de la réalité économique du Stade-Toulousain. Extrait:
“Mourad Boudjellal défendait souvent le Stade-Toulousain car il avait une réalité économique devant lui qui l’amenait à dire que notre club remplissait les stades, dont le sien. Je ne citerais personne mais certains clubs, même avec un effectif reluisant, n’étaient pas capables de remplir le leur.”
Pour conclure, Didier Lacroix explique que son club remplit les stades et permet à Canal + d’effectuer de grosses audiences.
Il ne manque pas de pester contre certaines “vilaineries” qu’il entend autour du “rugby cassoulet”. Extrait:
“Toulouse, en toute humilité, crée de l’affluence dans tous les stades, pas seulement le nôtre, avec souvent des guichets fermés quand on se déplace. Notre club génère les plus grosses audiences à la télévision, donc un intérêt du diffuseur qui se monétise et se transforme en revenus supplémentaires sur l’ensemble du rugby français. C’est aussi ça, une position de leader. Pas juste de succomber à certaines vilaineries que j’entends sur le “rugby cassoulet” alors qu’on n’a pas l’impression d’être avantagé, loin s’en faut.”