Le troisième ligne du Stade Rochelais, Kevin Gourdon est contraint de mettre un terme à sa carrière avec effet immédiat après avoir appris qu’il souffrait d’un problème cardiaque.
Interrogé via Le Figaro, l’international Français a relativisé la nouvelle.
S’il concède qu’il est toujours triste de ne pas pouvoir choisir sa sortie, il indique y avoir déjà réfléchi à plusieurs reprises, ce qui rend la chose plus facile à digérer. Extrait:
“J’y pensais, donc ça a été plus facile à digérer. C’est toujours triste de ne pas choisir sa sortie mais je ne suis pas le premier et ce n’est pas pour ça que l’histoire n’a pas été belle. Pour quelqu’un qui mange et qui vit rugby, c’est plus difficile à encaisser. Moi, j’ai toujours eu un rapport particulier avec ce milieu. Il y a quelques années, j’avais déjà voulu arrêter. Je ne suis pas effondré, je sais que ma nouvelle vie va être géniale, épanouissante.”
Il ne souhaite en aucun cas ruminer de la situation car il ne peut strictement rien faire pour changer les choses. Extrait:
“C’est paradoxal, il n’y a absolument rien que je puisse faire pour changer cette situation. Il n’y a rien que j’aurais pu faire différemment pour que le résultat soit différent. Par rapport à ça, je n’ai pas spécialement de regrets. C’est comme ça et pas autrement. Ça ne sert pas à grand-chose de ruminer ça et d’être dégoûté. Je suis même plutôt content de basculer sur quelque chose de nouveau. Ce n’est pas comme si j’avais 21 ans, j’en ai 10 de plus. La réponse aurait été différente si j’avais été plus jeune.”
Il remercie également Patrice Collazo qui l’a repéré et lui a donné sa chance. Extrait:
“J’étais un illustre inconnu quand je suis arrivé. Mon inclusion s’est faite avec Patrice Collazo à coups de coup de pieds au cul. Je lui dois beaucoup, comme à Fabrice Ribeyrolles. C’est un peu grâce à lui que j’ai pu faire cette carrière au Stade Rochelais. Il m’avait entraîné en Espoirs et il avait parlé de moi à Patrice et Vincent Merling. Mon éclosion s’est ensuite faite avec Patrice, à coups de pied au cul. (Rires) J’avais sûrement besoin de ça. Après, j’ai connu des managements différents et c’était très bien aussi.”
Son regret ? Ne rien avoir gagné au cours de sa carrière. Extrait:
“Faire une carrière sans rien gagner, ça me hantera toute ma vie. C’est un peu comme travailler pour rien. Quand vous allez regarder l’armoire à trophées dans le bureau du président, il y a un peu de poussière, mais l’évolution est énorme.”