Le manager du Castres Olympique, Pierre-Henry Broncan a poussé un coup de gueule dans les colonnes du Midi Olympique.
Ce-dernier ne conçoit pas que les équipes du Top 14 se retrouvent dans l’obligation de s’entraîner ou de voyager le jour de Noël.
Pour lui, le jour de Noël doit être sacralisé et les joueurs devraient le passer chez eux en famille et non pas au rugby. Extrait:
“Ce n’est pas un secret : je suis un passionné absolu de rugby et, depuis ma naissance, j’ai toujours baigné dans l’ambiance ovale. D’aussi loin que je m’en souvienne, pratiquer le rugby ne m’a jamais dérangé. Sacrifier des rassemblements familiaux le samedi ou le dimanche était monnaie courante pour moi. Nous avons aussi appris à jouer en pleine semaine, comme ce fut le cas la saison passée lors de certains matchs décalés. Mais malheureusement, devoir entraîner et voyager le 25 décembre me dérange. Je pense que le jour de Noël devrait être sacralisé. On ne devrait pas pouvoir y toucher. Il appartient aux joueurs et aux membres des staffs qui ont le droit de passer du temps avec leurs familles en cette journée particulière. Pour moi, qui ai connu des moments difficiles dans ma famille, je pense vraiment que c’est très important de rester soudés autour de ces moments rares et précieux.”
Selon lui, des solutions auraient pu être trouvées comme cela a d’ailleurs été en fait en Angleterre, en Premiership. Extrait:
“Pour avoir travaillé en Angleterre, je sais que d’autres solutions sont possibles. Les Anglais ont aussi un Boxing Day, c’est même eux qui l’ont inventé ! Là-bas, nous avions très peu de vacances mais jamais, ô grand jamais, les clubs ne jouent ou ne s’entraînent les 24 et 25 décembre. Cette saison, par exemple, les matchs professionnels du championnat anglais se joueront les 27 et 28 décembre. Alors, oui on peut toujours nous rétorquer que nous sommes professionnels et que c’est notre métier de jouer. D’ailleurs, au club, aucun joueur ou membre du staff ne s’est plaint. Mais personnellement, cela m’embête d’imposer à mes gars de s’entraîner et de voyager le 25 pour préparer notre match contre Perpignan. Le diffuseur du championnat n’y est pour rien. On peut toujours nous rétorquer que l’on a besoin de l’argent de la télé mais je regrette que personne ne soit monté au créneau pour défendre le côté sacré du 25 décembre.”
Pour conclure, Pierre-Henry Broncan répond d’avance à ceux qui lui conseilleraient de voyager à Perpignan le dimanche 26 au matin, le jour même du match. Pour le technicien Castrais, c’est hors de question. Extrait:
“J’entends déjà ceux qui disent que pour aller jouer à Perpignan, nous pouvions partir le 26 au matin. Eh ! bien non. On prépare un match de rugby, un combat. On lâchera les joueurs le mercredi midi précédent pour deux jours de fêtes en famille. Il serait très imprudent de partir à Perpignan le dimanche 26 au matin, sans faire un point sur les joueurs, au minimum. Surtout en cette période de pandémie. On ne peut pas nous demander de défendre la santé des joueurs et de partir jouer un match de championnat sans nous inquiéter de la forme des mecs. Deux jours et demi de relâche, sur des sportifs de haut niveau, ça compte.”