Le troisième ligne de l’Union Bordeaux-Bègles, Cameron Woki verra son contrat arriver à terme au mois de juin 2023.
Le joueur de 23 ans monte en puissance depuis l’été dernier au point d’être devenu titulaire en équipe de France.
Forcément, plusieurs clubs du Top 14 sont très intéressés par le profil du Bordelais.
Nul doute que l’UBB voudra rapidement verrouiller l’avenir de son joueur et le conserver pour les saisons à venir.
Interrogé à ce sujet via Midi Olympique, le manager Bordelais Christophe Urios a expliqué que la prolongation de contrat de Cameron Woki était en bonne voie. Extrait:
“Ouais, il est en bonne voie… Enfin, je ne sais pas où ils en sont car ça, c’est le très bon boulot de mon président.”
Le technicien de l’UBB indique avoir apprécié les prestations de son joueur en deuxième ligne avec le XV de France.
Cependant, il ne l’alignera jamais en deuxième ligne en Top 14. Il explique pourquoi. Extrait:
“Au niveau international, il a montré qu’il était capable de le faire. J’ai même trouvé que c’était une bonne idée, par rapport au rythme supérieur d’un test-match. Cela ne me serait jamais venu à l’idée ! (rires) Il y a beaucoup moins de mêlées à ce niveau. C’est tout le contraire en Top 14, où l’on en a six tout les quarts d’heure. C’est pour cela que je n’y crois pas en Top 14. Ou du moins pas de façon durable. Sur du coaching, je pourrais tout à fait le faire monter à ce poste, ou à la rigueur sur une surface très rapide comme la pelouse synthétique de l’Arena. Mais en hiver, sur terrain gras ce n’est pas une bonne idée. J’avais l’habitude de faire l’inverse, faire descendre mes deuxième ligne en troisième : Capo à Castres, Ursache à Oyonnax, Petti à Bordeaux… Le Top 14 est tellement dur physiquement que si tu ne mets pas de vrais spécialistes à ce poste tu rinces les mecs.”
Une chose est sûre : Christophe Urios a été bluffé par son joueur. Extrait:
“Ah oui ! Il m’a bluffé dans le travail, dans l’enchaînement des tâches, dans le sale boulot qui, pour moi, est essentiel. Je l’ai trouvé laborieux, au bon sens du terme, alors que ce n’était pas la définition initiale que j’avais de lui. C’est un joueur de coups, explosif, capable de faire basculer un match. Mais à côté de lui il lui faut des garçons qui travaillent. Là, il a été l’un de ces garçons de l’ombre : un mec qui fait 150 rucks, 20 mêlées et 25 mauls. Je n’ai qu’un regret… Qu’il n’ait pas mis le bandeau ! Quand je l’ai appris c’est le premier truc que je lui ai dit ! Il m’a répondu : « Non je ne peux pas, faut que j’abîme mes oreilles pour être un vrai rugbyman. »”