Ce samedi après-midi, le Biarritz Olympique a pris une véritable claque sur la pelouse du Stade-Français Paris à l’occasion de la 18ème journée du Top 14 (65-19).
A l’issue de la rencontre, le président du BO, Jean-Baptiste Aldigé a souhaité protéger ses joueurs et leur a demandé de ne pas se rendre en conférence de presse.
Il a voulu prendre leur place pour les défendre et exprimer son dépit.
Il parle à coeur ouvert. Extrait:
“Je vais faire la conférence de presse. Les joueurs ne viendront pas. On est meurtri et déçu de ce qui se passe. Je suis là pour respecter les obligations. C’est plus compliqué que cette défaite. Je ne cherche pas d’excuse aux joueurs, je leur donne. On essaie de respecter le maillot, mais on n’est pas invité. On arrive au bout d’un cycle de trois ans. Ce sont de bons gars, comme tous les salariés de ce club. Personne n’a triché. C’est juste très compliqué, on est à bout de souffle. On voulait se prouver qu’on pouvait exister. On est fatigué. On est en difficulté. Mais c’est plus profond que ce match. Ce n’est pas la faute des joueurs. Mais je suis fier des mecs. On est une petite équipe amateur au milieu d’un championnat professionnel. On prend le mur en pleine face. Le Top 14 est implacable. On peut y aller avec notre rage de vaincre, mais un moment, on est face à la réalité. Alors oui, il reste des matches, on ne va pas abandonner. Mais on est à bout de souffle. On ne sait pas où on va. C’est très dur. Mais je suis fier de mes joueurs même s’ils ont pris 60 points.
On n’est pas invité. On est essoufflé, en bout de cycle après trois ans d’efforts continus. Je n’ai rien à reprocher aux joueurs. Personne n’a triché. Personne n’a trahi ce club. C’est juste que la dynamique s’épuise un peu. On ne peut exister que sur la rage de vaincre, cette envie basée sur des types incroyables et en lesquels personne ne croyait plus à part nous. On est en grande difficultés, on est en train d’exploser en vol, voilà la vérité. Je sais que les réseaux sociaux seront durs après cette performance mais je leur demande qu’ils tapent sur tout le monde s’ils veulent, sauf sur les joueurs qui ont fait ce qu’ils pouvaient. Face à un gros club de Top 14, ils ont pris un mur en pleine face. Il reste huit matchs, certes. Mais on est à bout de souffle et chez nous, pas vraiment aidés par les institutions qui le devraient. On n’a pas le soutien de notre territoire et c’est difficile à vivre, au quotidien. Ce n’est plus une conférence de presse… C’est une psychothérapie…”