Le manager du LOU Rugby, Pierre Mignoni quittera le club Lyonnais dès la fin de la saison actuelle afin de rejoindre le Rugby Club Toulonnais, probablement en tant que directeur sportif.
Interrogé via le journal L’équipe, l’ancien demi-de-mêlée international Français explique prendre beaucoup de plaisir à vivre ces derniers mois avec le LOU. Extrait:
“Je prends beaucoup de plaisir à vivre ces quatre mois qu’il me reste avec eux. J’ai l’impression d’être encore plus heureux. Ça me donne certainement une force, la possibilité de pouvoir être meilleur et je veux juste être un guide pour eux. Je ne veux pas, je ne veux plus et je ne dois pas être moteur. Avec mon staff nous le sommes forcément mais je ne veux pas être acteur de ça. Ma place dans tout ça c’est de les guider à la victoire, c’est tout. Je suis obsédé par ça.”
Il précise ne pas être irremplaçable et il reste confiant pour l’avenir du club. Extrait:
“Mais il ne faut pas être dans l’émotion ! Pas encore. Ce n’est pas la fin de tout. Mon départ doit être un accélérateur pour la progression du club. Et si le LOU continue comme ça, je ne suis pas inquiet. Personne n’est irremplaçable. L’important est le travail qui a été fait et que ça continue. Et ce sera le cas même si l’histoire ne m’appartient plus. Ce que m’ont dit les joueurs quand l’annonce de mon départ a été faite a conforté l’idée que j’ai d’eux. Je ne le cache pas, j’ai beaucoup d’affection pour ces joueurs. Je sais que les mecs sont là. Et pas pour le coach sous prétexte qu’il part, pour le club. Mais quand la relation avec le coach est sincère et juste, tu peux aller au bout du monde. Peut-être que cela sera un élément qui leur permettra de se surpasser à un moment où il le faudra. Mais ils ne jouent pas pour le coach quand bien même on s’apprécie.”
Avant de partir, Pierre Mignoni veut surtout profiter énormément de son staff, des techniciens avec qui il s’entend extrêmement bien. Extrait:
“J’ai encore plus envie de profiter de mon staff. Quand je leur ai dit que je partais, il y a eu beaucoup d’émotion sur le coup. Tu travailles avec des gens à qui tu peux tourner le dos sans t’inquiéter de ce qui se passe derrière. Dans le monde actuel, c’est un luxe ! Et quand en plus il y a le plaisir d’être ensemble… Pour moi, il y a deux choses essentielles. D’abord le respect pour le travail des uns et des autres. Et pour se respecter encore plus et s’aimer encore plus, il faut aller dans la performance ensemble. Sinon ça masque le reste. On ne peut pas être que dans l’affectif et s’il n’y a que des cons autour de toi qui veulent gagner, ça ne le fait pas non plus. Mais il faut être dans la performance car on est là pour ça. En alliant ça et l’humain, on est plus fort.”
L’ancien entraineur des arrières du RCT concède qu’il aurait pu rester encore un ou deux ans à Lyon. Mais il a pris la décision d’écourter son aventure à Lyon pour rejoindre le RCT.
Selon lui, ce n’est pas une question de lassitude ni pour un éventuel problème avec son groupe. Extrait:
“J’aurais pu rester un an, deux ans, peut-être plus, pas dix ans parce que ce n’est pas bon pour l’équipe. Mais il y a des choix à faire et j’avais envie de partir dans de bonnes conditions. Ce n’est pas une question de lassitude, de message qui ne passe plus etc. Quand le message ne passe plus, il faut quitter le vestiaire. Car quand tu y entres, 45 mecs te regardent, décortiquent le moindre de tes faits et gestes, la moindre de tes paroles, tout est scruté. Je ne voulais pas en arriver là, peut-être que ça ne serait jamais arrivé… Mais si, certainement, car tous les coaches, même les plus grands, l’ont vécu. Et je n’avais pas envie de connaître ça ici. Maintenant est-ce que c’est un an trop tôt, deux ans… on ne le saura jamais.”
Pour conclure, Pierre Mignoni explique avoir eu d’autres possibilités que Toulon pour son avenir. Extrait:
“Partir est un choix que personne ne m’a imposé. Et si j’ai eu vite des contacts avec Toulon, j’avais aussi d’autres possibilités.”