L’ancien international Argentin Augustin Pichot s’est longuement confié dans la web émission “Poulain Raffûte” diffusée sur Rugbyrama au sujet de l’assassinat de son ami Federico Martin Aramburu.
Ce-dernier a souhaité lui rendre hommage et a bien évidemment exprimé sa vivre douleur.
Augustin Pichot indique ne pas vouloir les détails de l’assassinat de son ami et affirme penser énormément à toute la famille Aramburu.
Il évoque un mec exceptionnel, toujours positif, un exemple dans le monde du rugby. Extrait:
“C’est tellement compliqué de parler de tout ça. Le Pousse au crime, où il était de sortie, ce sont des souvenirs de joies, de fêtes, de célébrations de l’amitié. Je me rappelle de tant d’histoires… On a chanté, on a dansé. On avait parfois gagné, parfois perdu. Tant de choses, tant de souvenirs là-bas. Et ce samedi, je me lève à 6 heures du matin et les nouvelles me viennent d’Europe. Mauricio Reggiardo d’abord, Rodrigo Roncero ensuite. « Roro », c’était un grand supporter du Pousse au crime (il sourit). Et Roro me dit cette chose : Federico a été tué. Je suis tellement choqué. Immédiatement, je pense à sa famille, à leur tristesse. C’était un très bon ami mais surtout un superbe papa, un beau mari. Il nous quitte à 42 ans. C’est tellement triste…
Je ne veux pas entrer dans toutes ces histoires, à savoir qui l’a tué, si son assassin est d’extrême droite, si c’est un néo-nazi. S’il a été tué d’une balle ou de cinq balles. Ce n’est pas important, c’est du mauvais spectacle.
Je ne pense qu’à sa famille, à Maria et à ses enfants. C’est tout ce qui m’importe. Federico me manque, son sourire me manque. C’était un mec tellement positif. J’avais parlé avec lui la semaine précédente, pour planifier la Coupe du monde 2023 en France. Dix jours plus tard, il n’est plus là. Federico n’est plus là. Et il me manque tellement. Federico n’était pas qu’un coéquipier. C’était mon ami, mon frère. Il a joué pour mon club. Il a joué avec mon frère, avec mes amis. Ensuite, nous avons joué ensemble. Nous avons porté les mêmes couleurs et disputé une Coupe du monde ensemble. Nous avons ri ensemble, nous avons pleuré ensemble. Quand je parle de lui, ce n’est pas son ancien capitaine qui parle. Ce n’est pas son ancien coéquipier. Federico, ce n’était pas mon coéquipier. C’était mon frère. On a touché à ma famille. Pas celle du rugby, mais à ma famille de sang.
Il me manque comme un frère. Et comme un mec exceptionnel. Toujours positif. Un exemple dans le rugby. Federico, ce n’était pas Jonah Lomu mais il ne lâchait jamais rien. Jamais. Il donnait toujours 110 %. Il se donnait à lui et il donnait aux autres. Je veux que le monde retienne cela de lui. Sa capacité à donner plus et à tout le monde. On l’appelait « loquito ». Le petit fou, le gentil fou. Tu l’invitais, il arrivait en retard mais il venait avec ce sourire, il t’embrassait et tout était oublié. Alors, on pouvait rigoler. Ce rire va tellement me manquer. Je n’ai pas de colère. Je préférerais être en colère mais je suis juste triste. C’est pire. Loquito n’est plus là…”