Mercredi matin, le sélectionneur du XV de France, Fabien Galthié était présent au Stade Jean-Bouin afin d’y tenir une conférence de presse.
Lors de la diffusion d’une vidéo retraçant la dernière semaine vécue par l’équipe de France dans le Tournoi des Six-Nations, Fabien Galthié a totalement fondu en larmes.
Interrogé à ce sujet dans les colonnes du Midi Olympique, le technicien du XV de France a expliqué il a soudainement craqué. Extrait:
“Cette vidéo, je l’ai prise en plein visage. C’était une émotion positive et je n’ai pas voulu la cacher. C’est pour vivre ce genre de moments que l’on fait tous ça. C’est le sens de notre mission, finalement. J’étais tellement dans le match… Je n’ai pas laissé la place à l’émotion… C’est maintenant, quelques jours après, que je me fais choper par les sentiments. Je commence à me détendre. Je sens la chaleur, la bienveillance. (il marque une pause, fond en larmes) Quand j’ai vu dans ce petit film les images de Damian Penaud tombant dans les bras de son père, sur les barrières du Stade de France, j’ai craqué.
Il ne faut pas vendre l’amour à tout prix. La pudeur est aussi importante. Malgré tout, les choses transpirent toujours, au rugby. Ce que l’on a vécu, ce n’est pas du “fake”. […] Max Guazzini, qui était avec nous dimanche, me disait peu après que les joueurs, ce soir-là, me serraient dans leurs bras, avaient besoin de me toucher, m’amenaient au milieu d’eux… Je ne l’avais pas forcément remarqué et aujourd’hui ça m’émeut, oui.”
Dans la foulée, Fabien Galthié est revenu sur les discours qu’il a tenu avant les matches du XV de France, à la mi-temps et après les matches.
Il affirme que ses discours font toujours entre 6 et 13 minutes. Extrait:
“C’est quelque chose qui me semble important. Dans ces moments-là, il faut être soi-même. Avant de parler, j’évoque le discours avec les leaders de l’équipe et le staff : “Qu’avez-vous envie d’entendre ? Sur quoi dois-je insister ? Sur quoi dois-je m’effacer ?” Puis je livre un discours faisant, selon les cas, entre six et treize minutes. Avant Galles, j’ai fait treize minutes. Avant le Crunch, j’ai fait six minutes. Je rappelle le contenu technique, puis je vais chercher les vertus, l’émotion… C’est important pour embarquer les mecs. Si je veux les soulever, je dois aussi savoir leur parler. Le discours, c’est la dernière petite touche de la préparation.”